jeudi , 28 mars 2024
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Ceux qui s'attendaient aux élections législatives pour l'année 2003 seront déçus, car le Premier ministre a annoncé qu'elles pourraient avoir lieu avant fin 2002.

Le gouvernement prêt pour l’organisation des législatives

Afin de répondre à ceux qui ont émis le souhait d’un « report » des législatives anticipées, le Premier ministre Jacques Sylla, a laissé entendre jeudi, au cours d’une tournée dans la ville de Mahajanga, à l’ouest du pays, que les élections devraient finalement avoir lieu avant fin 2002. Le gouvernement est prêt pour l’organisation de cette consultation électorale, et le budget déjà finalisé selon une source proche du gouvernement.

Face à cette échéance électorale, le TIM, le parti du président de la République, Marc Ravalomanana, affiche une volonté nette de ratisser, lors de la prochaine législature, au moins 50 % des sièges au niveau de la Chambre basse. Ce qui lui assure une majorité absolue. La conquête du pouvoir devant être effective, soutient-on dans l’entourage du président Ravalomanana, alors que pour l’heure, la majorité des parlementaires au niveau des deux Chambres – Assemblée nationale et Sénat – sont issus du parti AREMA de l’ancien président, Didier Ratsiraka. Certains d’entre eux ont cependant choisi de basculer du côté du nouveau pouvoir.

L’émulation, malgré la volonté politique de se réunir autour de Marc Ravalomanana, a commencé en vue des prochaines législatives. « C’est le président Ravalomanana lui-même qui a pris l’initiative de dissoudre le KMMR (comité de soutien à Marc Ravalomanana durant la période électorale) » soutient le député Jao Jean pour signifier que la compétition est ouverte entre tous les partis politiques dans le cadre des législatives. « Nous avons mené une lutte qui a déjà abouti » poursuit-il, laissant entendre par là le départ du pouvoir de l’ancien dictateur, Didier Ratsiraka. Jao Jean est issu du parti RPSD qui a soutenu Ravalomanana au cours de la présidentielle. « Nous soutenons Marc Ravalomanana mais pas le TIM » conclut-il pour faire comprendre à la classe politique que pour les législatives ce sera le « chacun pour soi » qui prime.

La raison évoquée par la classe politique pour un « report » des législatives, pourtant prévues pour être anticipées, est, rappelons, la saison des pluies, pouvant rendre difficile, sinon, impossible, l’accès par voie terrestre à certaines régions de la Grande Ile, ainsi que l’insécurité qui menace encore des régions où se poursuivent, à l’issue de la crise malgache, des opérations militaires de maintien de l’ordre.