Le retour de Tribune

«Mais rien de bien grave même si certains, à tort, nous ont enterré trop tôt et très vite!», c’est une phrase qui en dit sans doute long. L’éditorialiste de Madagascar Tribune a tenu à préciser que le journal n’est pas encore mort. En effet, Tribune était de nouveau visibles dans les rues et dans les kiosques depuis mardi 9 décembre au matin après six longues semaines d’absence.

Pour expliquer ce black out, l’éditorialiste de Tribune parle de «panne de rotative». En somme, des difficultés techniques au niveau de l’imprimerie du journal sis dans le quartier des affaires à Ankorondrano. Par ailleurs, le retour de Tribune dans les kiosques est assorti d’un changement de ligne éditoriale. Désormais, ce journal quotidien se veut être utile pour la masse populaire en ne se limitant plus aux informations «institutionnelles».

Malgré la panne au niveau de l’imprimerie, Madagascar Tribune était toujours visible sur le net au cours des dernières semaines. Les deux récentes publications entièrement rédigées en malgache et appartenant au groupe, à savoir Inona no vaovao Toamasina et Inona no vaovao Mahajanga vont également continuer à séduire les lecteurs de ces deux villes régionales.

Madagascar Tribune est depuis quelques mois géré par une agence dénommée Toowell, laquelle entend apporter des innovations au groupe. La concurrence est en effet assez rude dans le milieu de la presse écrite depuis quelques années, avec la parution de nouveaux journaux quotidiens quelquefois assez agressifs alors que le marché est plus ou moins étriqué. Madagascar compte effectivement aujourd’hui huit publications quotidiennes de langue française ou bilingue et sept autres journaux quotidiens rédigés exclusivement en langue malgache. La majorité écrasante de ces publications sont éditées dans la capitale.