jeudi , 18 avril 2024
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Les leaders de partis déjà en précampagne

La plupart des principaux acteurs politiques du pays se lancent dans une opération d’offensive de charme vis-à-vis des électeurs actuellement alors que, théoriquement, la prochaine grande échéance électorale n’est prévue qu’en 2018.

On a déjà l’impression que tout le monde est en précampagne électorale. Parmi les leaders politiques les plus présents sur le terrain, Marc Ravalomanana semble le plus actif. Au cours des derniers mois, il a sillonné différentes régions de Madagascar pour divers motifs. Récemment nommé officiellement conseiller spécial auprès du maire de la capitale, qui n’est autre que son épouse, l’ancien président multiplie aussi sa présence sur le terrain à Antananarivo.

D’autres leaders de partis sillonnent aussi le pays actuellement. Edgard Razafindravahy du parti ADN met en place à travers Madagascar les structures de sa formation politique. Il est fréquemment en tournée. Echaudé par sa mésaventure lors de la dernière élection présidentielle, quand il a été lâché par le chef de la Transition, Andry Rajoelina, alors que c’est le parti de ce dernier, le TGV, qui l’a investi candidat, Edgard Razafindravahy préfère se fier à une nouvelle structure.

De son côté, conscient que tout le monde semble prêt à aller aux élections le plus tôt possible, le président en exercice, Hery Rajaonarimampianina, s’active aussi sur le terrain. Tous les motifs sont bons pour lui pour apparaitre en public et pour mettre en exergue le bilan de son mi-mandat. Ces apparitions constituent également une occasion en or pour lui afin de répondre à ses détracteurs. Car le président est vertement critiqué depuis longtemps par les opposants qui réclament notamment une élection présidentielle anticipée.

D’autres acteurs politiques tentent de rattraper leur retard par rapport aux autres. L’ancien président Didier Ratsiraka refait parler de lui après des mois de silence tandis que les opposants regroupés au sein de la coalition MMF effectue des tournées en province pour expliquer le bien fondé d’une élection anticipée.

L’ambiance générale laisse transparaitre, sur le plan politique, aujourd’hui que c’est déjà le branle-bas de combat au niveau des états-majors politiques. Personne n’est, en vérité, capable de dire quand est-ce que la prochaine élection présidentielle aura véritablement lieu. Tant l’empressement des uns et des autres l’emporte sur les réalités du calendrier.