jeudi , 28 mars 2024
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L'avenir du conseil de l'ordre des journalistes de Madagascar est actuellement hypothéqué par la prochaine entrée en vigueur de la loi sur la société de l'information.

L’ordre des journalistes va-t-il disparaître?

L’élection des nouveaux membres du bureau du conseil de l’ordre des journalistes de Madagascar aurait dû se tenir vers le début de cette année. Il n’en fut rien pourtant. Le ministère des télécommunications, des postes et de la communication qui devrait convoquer la tenue de l’élection n’a pas encore réagi alors que le mandat de l’actuel président de l’ordre des journalistes, Rufin Rakotomaharo, journaliste de la Radio nationale malgache, devait expirer en 2006.

Instauré par une loi de 1974, le conseil de l’ordre des journalistes de Madagascar a été considéré comme étant l’entité qui peut représenter au mieux le métier à différents niveaux.

L’opportunité d’avoir un ordre des journalistes est toutefois devenue un vrai sujet de débat au sein de la profession au cours des dernières années, en sachant que, toutes proportions gardées, son fonctionnement s’apparentait à un certain moment à celui d’un syndicat de la presse, lequel n’existe pas encore à Madagascar. On sait par ailleurs qu’une tentative avortée de mise en place d’un syndicat des journalistes a quelque peu réveillé les passions.

Syndicat ou ordre? Le coeur des journalistes malgaches balancent aujourd’hui. Une frange importante des professionnels des médias a toujours une préférence pour un ordre des journalistes. D’autres estiment qu’il est temps de changer de vision et souhaitent la création d’un syndicat de la presse. Surtout à un moment où le poids des grands groupes d’intérêts économiques et politiques pèsent lourdement sur la profession.

Il semble en effet, d’après des sources concordantes, que le projet de loi, en cours d’élaboration, sur la société de l’information ne fasse aucune mention de l’ordre des journalistes, lequel, une fois la loi adopté, est donc appelé à disparaître. Cette nouvelle loi est censée régir la presse écrite, les médias audiovisuels et l’internet à Madagascar.