samedi , 20 avril 2024
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Dans un communiqué publié le 5 mai, le président malgache en séjour en Afrique du Sud a condamné l’arrestation du journaliste de la radio Mada, Evariste Ramanantsoavina.

Marc Ravalomanana dénonce l’arrestation du journaliste de la radio Mada

L’Ordre des journalistes a exigé la libération immédiate d’Evariste Ramantsoavina, tandis que Marc Ravalomanana a dénoncé cette arrestation arbitraire d’un journaliste qui travaillait pour la station privée qu’il a acquise en 1999.

Dans un communiqué officiel publié à Pretoria, Marc Ravalomanana a également dénoncé les diverses répressions perpétrées par la Haute Autorité de Transition : « Le Président Ravalomanana a encore condamné les violations des droits de l’homme à Madagascar qui est devenu pratique courante sous le régime de répression de la HAT. Arrestations politiquement motivées, censure comme dans le cas de l’arrestation, à l’aube, d’un journaliste de Radio Mada, violence contre des civils non armés, sont autant d’incidents cités par le Président Ravalomanana qui font maintenant partie du quotidien à Madagascar ».
Le ministère de la Communication, pour sa part, a affirmé que l’arrestation d’Evariste Ramanantsoavina était nécessaire en vue d’une enquête sur la radio Mada. Une affirmation qui semble laisser entendre que le journaliste ne sera pas poursuivi en justice. 

En tout cas, aucun journaliste n’a été arrêté manu militari à Madagascar depuis plusieurs années malgré les dérives. Evariste était, pour la plupart des journalistes de la capitale, un ami de longue date. Les auditeurs de la radio Mada  l’ont surtout connu pour son humour à l’antenne et sa capacité à animer diverses émissions. C’était aussi un journaliste très connu dans la rubrique sport et qui s’est passionné plus particulièrement dans les retransmissions en direct de divers matchs de foot. Son principal tort, aux yeux de la Haute Autorité de la Transition, a été d’avoir assuré l’animation quotidienne à la radio Mada des émissions relatives aux manifestations organisées par les légalistes. Un courage auquel beaucoup de journalistes avaient renoncé depuis le début de la crise politique à Madagascar.