mercredi , 24 avril 2024
enfrit
Le dialogue semble avoir droit de cité maintenant dans la crise politique. L'arrivée d'une délégation de parlementaires francophones et une initiative des autres candidats pourraient bientôt porter leurs fruits.

Nouvel espoir d’une solution négociée

L’arrivée à Madagascar jeudi soir d’une délégation de parlementaires francophones, une délégation dont fait partie le socialiste français Guy Penne, figure bien connue dans la Grande Ile, donne un nouvel espoir d’une solution négociée à la crise politique actuelle. Parallèlement, l’initiative de médiation des quatre autres candidats à la présidentielle du 16 décembre – l’ancien président Albert Zafy, l’ancien vice Premier ministre Herizo Razafimahaleo, l’ancien président du syndicat des industries de Madagascar Patrick Rajaonary et le pasteur Daniel Rajakoba – n’en est pas moins louable selon les observateurs.



De leur côté, les quatre candidats perdants à la présidentielle qui ont rencontré le président en exercice Didier Ratsiraka, après avoir eu un entretien avec son rival Marc Ravalomanana, affichent un certain optimisme. L’objectif serait désormais, selon Daniel Rajakoba, le porte-parole, d’établir la communication entre les deux hommes.



Jusqu’à présent en effet, les observateurs l’admettent, c’est un dialogue de sourds qui prévaut dans le monde politique malgache. Et ce, malgré le désastre économique causé par la grève générale. Le coût économique de la grève serait en effet de 12 à 14 millions de dollars par jour selon la représentation de la Banque mondiale et celle du FMI à Madagascar, alors qu’une semaine auparavant, la perte journalière se chiffrait encore, selon la même source, à 8 millions de dollars.



L’heure est grave, donc, mais jeudi encore, contrairement au Secrétaire national du parti présidentiel AREMA, Pierrot Rajaonarivelo, le Premier ministre malgache, Tantely Andrianarivo, a soutenu qu’il ne trouve, du moins pour l’instant, aucune raison valable pour reporter le second tour des présidentielles prévu ce 24 février. La campagne électorale devrait pourtant débuter aujourd’hui.