samedi , 20 avril 2024
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Préfecture de police : Une nouvelle interdiction de manifestation
Les membres des "Forces de changement" déçus de la décision du Préfet de police.

Préfecture de police : Une nouvelle interdiction de manifestation

Le groupement politique de l’opposition « Forces de changement » ont programmé un rassemblement au gymnase couvert de Mahamasina, le mardi 22 août 2017, mais la préfecture de police a interdit la manifestation.

« Il s’agit d’un rassemblement tenu dans un lieu clos, sans aucun risque sur l’ordre public », a affirmé Maharavo Tolojanahary, afin de faire comprendre que l’interdiction émanant du Préfet de police n’est pas compréhensible. Une requête a été ainsi déposée par le mouvement politique auprès du Tribunal administratif, en vue d’une annulation de la décision du préfet de police, et le cas échéant, en vue d’une nouvelle manifestation.

Très tôt, le 22 août, des éléments des forces de l’ordre ont bloqué l’accès au stade couvert de Mahamasina afin d’empêcher l’introduction des membres du groupement politique sur les lieux.

La mairie d’Antananarivo, en sa qualité de propriétaire et gérant, a autorisé les Forces du changement à accéder au gymnase couvert mais la préfecture de police en tant que responsable de la sécurité et de l’ordre public dans la capitale en a décidé autrement.

Ce n’est pas la première fois que le préfet de police interdit un rassemblement politique à Antananarivo. Une attitude dénoncée régulièrement par des formations politiques de l’opposition et des membres de la société civile, mais les autorités campent sur leur position.

Jusqu’à présent, les recours déposés par les opposants auprès de la Justice n’y ont rien changé. Le parti TIM a eu gain de cause auprès du Tribunal administratif quand la préfecture de police avait interdit la célébration de son quinzième anniversaire, mais le préfet a sorti un nouvel arrêté pour interdire la manifestation, faisant fi de la décision de justice et provoquant la colère du syndicat des magistrats.