samedi , 20 avril 2024
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Rémy Ralibera est décédé à 82 ans après quelques jours d’hospitalisation et d’intervention chirurgicale.

Presse écrite : Un patriarche tire sa révérence

Il avait l’expérience, le savoir-faire et, surtout, la notoriété. Qui, dans le monde de la presse et celui du christianisme ne connaît pas le père Rémy Ralibera ? En 50 ans de prêtrise et en une trentaine d’années de journalisme, ce patriarche s’est forgé un nom dans le milieu des médias et dans le monde politico-religieux. Ce prêtre jésuite a été emporté par la mort vendredi 21 novembre. Les obsèques ont eu lieu lundi 24 novembre 2008.

Le père Rémy Ralibera a travaillé au sein de l’hebdomadaire catholique Lakroan’i Madagasikara pendant environ trente ans et au sein du journal Lumière tout en étant, à une certaine époque, l’animateur d’une émission de l’église catholique sur les ondes de la radio nationale malgache. Il était président de l’ordre des journalistes de Madagascar de 1977 à 1991. Rémy Ralibera était en outre enseignant au sein de la filière journalisme de l’université d’Antananarivo, et une promotion de ce département porte son nom.

Une réorganisation au sein de la congrégation des Jésuites a débouché sur de nouvelles nominations au niveau du journal Lakroa en 2001 et Rémy Ralibera cède la responsabilité à la jeunesse.

Les autorités publiques et ses confrères lui ont ainsi rendu un grand hommage dans les jours qui ont suivi son décès. Les membres du gouvernement et les représentants des institutions de la République de Madagascar se sont déplacés pour présenter les condoléances aux membres de sa famille et à la congrégation des Jésuites. De même, l’actuel président de l’ordre des journalistes, Rufin Rakotomaharo, a tenu à faire le déplacement.

Avant l’enterrement, une messe d’adieu a eu lieu le 24 novembre à la paroisse d’Analamahitsy, où Rémy Ralibera officiait dernièrement. Il a retracé ses expériences et sa vie personnelle dans un ultime ouvrage intitulé «Souvenirs et témoignages malgaches», paru assez récemment. Sans doute, compte tenu du poids de l’âge, savait-il qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps pour transmettre le flambeau à la nouvelle génération.