jeudi , 28 mars 2024
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Depuis plusieurs semaines, la radio Mada, appartenant à Marc Ravalomanana, a cessé d’émettre. L’arrestation du journaliste Evariste Ramanantsoavina, et l’identification du studio tenu secret pendant des jours, ont été fatales pour la radio.

Radio Mada : le blanc à l’antenne

C’est le blanc à l’antenne et, dans le même temps, la fin des animations pour grossir le rang des légalistes. La FM 100.8 a arrêté ses émissions, sous la menace de la Haute Autorité de Transition. Le journaliste Evariste Ramanantsoavina, qui a continué d’assurer l’animation sur la radio Mada, a été emprisonné pendant trois semaines avant d’être relaxé au bénéfice du doute. Malgré tout, la radio Mada a jugé bon de ne plus continuer d’émettre pour des raisons de sécurité. 

Même sans l’animation quotidienne de la radio Mada , les manifestants légalistes qui exigent le retour au pouvoir du président en exil Marc Ravalomanana ne désemplissent pas pour autant la place privée du Magro. Les meetings quotidiens continuent de drainer du monde. 

Afin de combler toutefois le vide laissé par radio Mada, un kiosque d’information a été mis en place par les leaders du mouvement légaliste. Le kiosque permet aux manifestants de disposer d’informations sur la manifestation contre la Haute autorité de Transition. 

Le groupe de médias de Marc Ravalomanana, comprenant la télévision et la radio MBS ainsi que deux journaux quotidiens ont été en effet incendiés par les partisans de Andry Rajoelina en fin janvier. Depuis le coup d’Etat de mi-mars, les médias pro-Ravalomanana encore en activité étaient harcelés par les militaires sous les ordres de la Transition. Le siège de la radio Mada et de la radio Fahazavàna, appartenant à l’église réformée FJKM dont Marc Ravalomanana a été le vice-président, a été saccagé. 

Si radio Mada devait finalement, sous la pression, arrêter d’émettre, la radio Fahazavàna continue d’assurer ses émissions quotidiennes. Près de 80% des émissions de la radio sont axées sur les activités de la FJKM. Le journal parlé donne toutefois un large écho aux événements politiques de la Grande Ile.
La radio Fahazavàna est ainsi plutôt une station évangélique que politique, malgré la liberté de ton de son journal parlé.