jeudi , 25 avril 2024
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Les 2,477 milliards USD ne suffisent pas. Encore faut-il que le secteur privé soit puissant et que les investissements privés étrangers affluent. Des campagnes de marketing sont programmées.

Séduire les gros investisseurs

Le Comité d’Appui et de Pilotage à la Relance de l’Entreprise (CAPE) qui rassemble le pouvoir public représenté par le ministre en charge de l’Industrialisation, de l’Artisanat et de la Promotion du Secteur Privé, et des représentants des groupements du secteur privé, est à pied d’½uvre. Après le succès remporté à Paris lors de la réunion des « Amis de Madagascar », le CAPE planche sur les stratégies et les moyens de renforcer la confiance retrouvée auprès des bailleurs de fonds et des partenaires.

Mardi 6 juillet dernier, le Comité a accueilli et travaillé avec des hôtes peu communs qui étaient à la recherche des problèmes qui empêchent le Secteur Privé malgache d’être puissant. Ces hôtes américains sont des conseillers spéciaux recommandés par l’ancien maire de Baltimore, un ami de longue date de Marc Ravalomanana. Ils ont alors appris que les difficultés à surmonter et les problèmes à résoudre sont essentiellement d’ordre financier d’une part et d’autre part les barrières douanières ou la panoplie de mesures protectionnistes des pays partenaires. On doit reconnaître que malgré le libéralisme et la mondialisation ou la globalisation, les frontières et les marchés extérieurs sont protégés par des mesures discriminatoires. L’entrée des marchandises dans beaucoup de frontières est soumise à certaines règles, à certaines conditions, qui, en termes de qualité, qui en termes de quantité, et qui se présentent comme des obstacles à la libre circulation des biens et aux échanges. Le Secteur privé malgache ne rencontre pas ce genre de problème aux frontières américaines parce que Madagascar a été élu bénéficiaire de l’Africa Bill ou AGOA qui offre près de 6000 produits en tout genre à exploiter et à exporter vers les Etats-Unis.

Dans le domaine des finances, les discussions ont porté sur les taux d’intérêts, sur les termes des financements. On sait que des fonds de garantie pour la relance et que des lignes de crédit sont disponibles. Il s’agirait alors de déterminer les taux d’intérêts et de définir le laps de temps accordé exceptionnellement aux bénéficiaires de rembourser, soit à court terme, soit à moyen terme, soit à long terme. Sans doute sur invitation du maire de Baltimore, le ministre Davida Rajaon est-il depuis mercredi 7 juillet à New-York au World Trade Center. L’objet de cette mission aux Etats-Unis est la remise en confiance des opérateurs et des investisseurs américains. Au vu de la contribution américaine dans le programme présenté à Paris le 26 juillet, on pourrait s’attendre à ce que le panel d’investisseurs et d’opérateurs américains qui s’intéressent à Madagascar s’étoffe et que des établissements financiers américains, tel Exim-Bank ou City-Bank, manifestent leur souhait de s’établir dans le pays, commente Manandafy Rakotonirina, conseiller spécial du président Ravalomanana.

Quoi qu’il en soit, d’autres missions de remise en confiance et opérations de marketing sont prévues. L’Ile Maurice qui a offert 11 millions USD figure au programme. Un forum des investissements est aussi au programme à Paris au mois d’octobre. Par ailleurs, il sera organisé en Afrique du Sud au début du mois de septembre prochain une manifestation qui porte l’intitulé de Madagascar Day. Ce sera l’occasion de persuader les Sud-Africains mais aussi les autres ressortissants d’autres pays africains de la détermination de Madagascar à coopérer économiquement avec les pays membres de la COMESA mais également à ceux qui n’en font pas partie; un autre clin d’½il à la SADC. Bref, on compte du côté malgache que la mise en place d’ici la fin de l’année de la « zone industrielle dédiée » persuadera car elle allège de beaucoup les procédures d’installation et facilite le travail des investisseurs.