jeudi , 25 avril 2024
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La crise politique malgache s'enlise, une nouvelle fois. Le président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, ne compte plus que sur les militaires pour pouvoir rester à la tête du pays, sans la reconnaissance internationale.

Sortie de crise: Quand l’entêtement fait place à la raison

Le jeune putschiste était censé effectuer une « déclaration » dès son retour au pays après les négociations de Pretoria. Il s’est contenté d’une conférence de presse axée essentiellement sur la rencontre en Afrique du Sud entre les mouvances politiques.

Andry Rajoelina souhaite actuellement confier des postes ministériels à des militaires. Un simple clin d’oeil à l’endroit des hommes en treillis grâce auxquels il est actuellement le « président » de Madagascar, malgré la réticence de l’ensemble de la classe politique de l’opposition et malgré le refus de la majorité de l’électorat.

L’intégration d’officiers supérieurs au sein du gouvernement ne résoudra toutefois pas le problème. « Même les militaires qui ont soutenu Andry Rajoelina commencent progressivement à le lâcher » affirme un colonel proche de l’opposition. « La participation des militaires au gouvernement ne permettra point d’acquérir la reconnaissance internationale » conclut-il.

Des mutins se sont assagi au cours des derniers mois en constatant l’échec de la Haute Autorité de la Transition qui s’est sentie déjà obligée d’aller à Pretoria pour négocier une sortie de crise. Mais cette fois-ci encore, c’est l’entêtement qui l’a emporté sur la raison. Andry Rajoelina a du mal à admettre que « sa » Transition se trouve dans une impasse.