vendredi , 19 avril 2024
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Soutien avéré de la chancellerie étrangère à la lutte contre la corruption
Claudine Razaimamonjy lors de son interpellation. Un cas qui a suscité diverses réactions.

Soutien avéré de la chancellerie étrangère à la lutte contre la corruption

Les représentants de la communauté internationale à Madagascar ont tenu à montrer leur solidarité et leur soutien à l’endroit  du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) dans ses actions. L’ambassadeur des Etats-Unis, Robert Yamate, a rencontré le Directeur général du Bianco pour lui exprimer sa solidarité, notamment à la suite de l’affaire Claudine Razaimamonjy.

Au cours des derniers jours, le cas de cette conseillère à la présidence de la République, et non moins femme d’affaires très connue à Madagascar, a suscité de vives polémiques. Mise en cause dans plusieurs affaires d’octroi de marchés publics et soupçonnées de corruption, Claudine Razaimamonjy a été interpellée par le Bianco. Elle devait être placée en détention préventive, mais officiellement « prise de malaise », elle été transférée à l’hôpital, puis évacuée dans un autre hôpital à l’île Maurice, avant de rejoindre une autre destination inconnue, mais qui serait vraisemblablement la Turquie d’après diverses sources.

« Elle a la responsabilité de revenir et de se défendre et finir le processus auquel elle fait partie de manière à assurer que ce processus soit ouvert, équitable et transparent. Son retour devrait terminer ce processus », a affirmé l’ambassadeur américain à propos du cas Claudine Razaimamonjy.

D’autres ambassadeurs, comme celui de la France et de la Commission de l’Union Européenne ont également affiché leur solidarité à propos de la lutte contre la corruption dans la Grande Ile. Ces diverses réactions sont compréhensibles étant donné que le Bianco est une entité qui bénéficie d’un large soutien financier des partenaires étrangers du pays.

D’autres proches du président de la République semblent actuellement paniquer à la suite de l’affaire Claudine Razaimamonjy. Des conseillers du chef de l’Etat seraient déjà frappés d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire. Concernant l’« évacuation sanitaire » de Claudine Razaimamonjy, le syndicat des magistrats de Madagascar a parlé d’une « évasion déguisée ». Le procureur général de la République a parlé « d’irrégularités ». Mais l’implication du ministre de la Justice et de quelques proches du président de la République dans l’affaire a eu raison de tous ceux qui pensaient que, pour une fois, « un gros poisson » est tombé dans le filet du Bianco.