vendredi , 29 mars 2024
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Les journalistes de la capitale, sous l’impulsion de deux associations professionnelles, ont organisé un sit-in devant le ministère de la communication et une marche vers le ministère de la Justice pour soutenir le journaliste de la radio Mada emprisonné depuis le 7 mai dernier.

Soutien des journalistes à Evariste Ramanantsoavina

Solidarité. C’est le maître-mot à l’origine d’une manifestation spéciale des journalistes de la capitale, vendredi 15 mai 2009, en signe de soutien au journaliste de la radio Mada, Evariste Ramanantsoavina, incarcéré à la prison d’Antanimora en attendant le verdict de son procès pour le 20 mai prochain. 

Un sit-in a été ainsi organisé devant le ministère de la communication. Il ne s’agissait pas uniquement de défendre la cause d’un confrère mais d’interpeller les autorités de Madagascar sur les conditions de travail en général des journalistes, notamment en période de crise politique. En sachant que des professionnels des médias se sont faits tabassés pour des raisons souvent banales en couvrant des manifestations politiques dans la capitale et que d’autres journalistes travaillent sous pression de différente nature dans le contexte actuel. 

Les manifestations en faveur d’Evariste Ramanantsoavina étaient initiées par deux associations de journalistes, l’AJSM (Association des journalistes sportifs) dont Evariste lui-même était membre, et le Club des journalistes doyens (CJD). 

Les journalistes qui ont participé au sit-in devant le ministère de la communication ont exigé la libération immédiate de leur confrère. Auparavant, lors d’une réunion de préparation du sit-in, la veille, les quelque 50 journalistes présents à la rencontre ont improvisé une quête pour soutenir matériellement le journaliste de la radio Mada. 

Le procès d’Evariste Ramanantsoavina a eu lieu au tribunal de la capitale, le 11 mai dernier. La demande de libération provisoire formulée par la défense a été rejetée par les Juges qui estiment que le journaliste peut constituer un « danger » pour la société. Ses confrères dénoncent tout simplement une véritable atteinte à la liberté de presse et à la liberté d’opinion.