dimanche , 28 avril 2024
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La Justice malgache a condamné le dernier chef du gouvernement sous le régime Ratsiraka à 12 ans de travaux forcés et 42 milliards FMG d?amende après un procès marathon.

12 ans de travaux forcés pour l?ancien Premier ministre

 Le verdict est tombé comme un couperet vers une heure du matin le 24 décembre. Alors que la défense a relevé quelques exceptions, l?ancien Premier ministre a été sévèrement condamné par la Justice malgache pour recel de malfaiteurs, usurpation de fonction et détournements de fonds publics. L?affaire remonte, on le sait, aux événements politiques de 2002.


Les avocats de Tantely Andrianarivo, bien que convaincus de la nécessité d?introduire un pourvoi en cassation, ont préféré ne pas commenter la décision de Justice. Le procès de l?ancien chef du gouvernement sous la présidence de l?amiral Ratsiraka s?est déroulé au tribunal d?Antananarivo durant deux journées entières riches en événement et en commentaires.


L?opposition parle de procès inique en évoquant la précipitation du tribunal et l?état de santé de Tantely Andrianarivo. Lequel, dorénavant, fait l?objet d?une campagne intense de médiatisation orchestrée par une branche de l?opposition radicale au nouveau régime. L?ancien Premier ministre est, aujourd?hui, la plus haute personnalité de l?ancien régime à être condamné de la sorte par la Justice. L?ex-chef d?Etat Didier Ratsiraka, lui, a été par deux fois condamné par contumace, toujours dans le cadre des événements de 2002. L?ancien vice-Premier ministre Pierrot Rajaonarivelo a été, lui aussi, déjà condamné bien qu?en exil en France, tout comme l?amiral Ratsiraka et de nombreux autres anciens dirigeants. Les trois premiers responsables de l?ancien régime ont été, ainsi, tous condamnés par la Justice malgache consécutivement à la crise politique.


Cependant, la question de l?amnistie est pour l?instant en suspens alors que la session parlementaire vient d?être officiellement clôturée. Le débat n?a pas eu lieu au niveau du Sénat qui, dominé par le parti AREMA, a jugé irrecevable la proposition de loi d?amnistie initiée par le parti présidentiel TIM et adoptée récemment au niveau de la Chambre basse. Ce qui n?empêche toutefois le numéro 1 malgache d?accorder éventuellement une grâce présidentielle à l?occasion des festivités de fin d?année.