Les autorités et les techniciens prennent actuellement très au sérieux la menace des chenilles légionnaires sur certaines filières agricoles dans la Grande Ile. Ces insectes peuvent, en effet, causer des dégâts importants sur la production agricole dans le pays.
Depuis quelques temps, ce sont les cultures de maïs, de canne, de riz et de coton qui sont les plus exposées au problème. Mais la situation peut évoluer assez rapidement, étant donné que les chenilles légionnaires, appelées scientifiquement spodoptera frugiperda, peuvent s’attaquer à environ 80 espèces de plantes.
Dans de nombreux pays africains, les chenilles légionnaires causent déjà des dégâts impressionnants en termes de production agricole. Madagascar est affecté par le phénomène depuis 2017.
Au niveau du ministère de l’Agriculture, la Direction de la protection des végétaux a mobilisé les acteurs économiques et les partenaires techniques et financiers du pays afin de faire face à ce nouveau phénomène dévastateur pour l’agriculture.
« Les chenilles légionnaires s’adaptent facilement à différentes conditions, et il n’est pas aisé de les éradiquer. Mais il est possible de les maîtriser », a expliqué Saholy Ramiliarijaona, Directrice de la protection des végétaux.
« Les insecticides ne sont pas l’unique moyen de faire face au phénomène. Le recours à des techniques biologiques est vivement recommandé », continue-t-elle.
En outre, ces insectes nocturnes se multiplient assez vite. Raison pour laquelle certaines régions du Sud de la Grande Ile sont déjà affectées à plus de 90% par les chenilles légionnaires actuellement alors que les insectes ont été pour la première fois remarquées dans le pays depuis un an seulement. « Dans l’ensemble, les cultures maraichères à travers le pays sont touchées par le phénomène à un peu plus de 50% » selon un cadre de la Direction de la protection des végétaux. Il y a ainsi péril en la demeure.