jeudi , 2 mai 2024
enfrit
Le palais de Mahazoarivo a été depuis dimanche le lieu de rencontre par excellence pour les prétendants aux postes de ministres du gouvernement de la Transition, toujours version Andry Rajoelina.

1200 CV pour le second gouvernement de Monja Roindefo

Un peu plus de 1200 CV ont été déposés au palais de Mahazoarivo. Un calcul rapide permet de conclure qu’il est matériellement impossible pour une équipe technique de les étudier à fond en moins de 48 heures. Ce qui n’empêche pas la mise en place du second gouvernement du Premier ministre Monja Roindefo. Car tel a été le souhait de l’actuel président de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina, malgré bien des récriminations.

Un peu moins de 24 heures après la déclaration tonitruante du jeune putschiste qui a décidé de mettre en place unilatéralement son gouvernement, faute de compromis avec les autres mouvances politiques, Monja Roindefo a lancé un appel solennel à tous les candidats potentiels.

Pour le tandem Roindefo/Rajoelina le second gouvernement que les deux tombeurs de Marc Ravalomanana vont ériger n’est pas contre les principes des accords de Maputo.

Les mouvances Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy ont chacune de leur côté rejeté l’offre. Ce qui n’a pas empêché certains sympathisants de ces trois mouvances politiques de prendre des initiatives personnelles pour déposer leur CV au palais de Mahazoarivo. Et ce sera un beau prétexte pour le gouvernement Roindefo de se targuer de son caractère «inclusif».

Des témoins oculaires parlent de la présence de l’un des anciens animateurs du mouvement légaliste Alain Andriamiseza à Mahazoarivo, dimanche après-midi. Des anciens parlementaires du parti de Marc Ravalomanana auraient été également aperçus sur place.

Les anciens membres des autres mouvances politiques ne récolteront de toute façon que des miettes. Les putschistes ont déjà spécifié que 70% des portefeuilles doivent leur revenir.

Les trois autres mouvances impliquées dans le processus de négociation de Maputo ont toutefois déjà précisé que ceux qui comptent participer à ce gouvernement s’excluent de plein gré de leur mouvance respective.