Après un meeting houleux, un leader de l’opposition incarcéré

D’abord hué par la foule, puis tabassé après avoir proféré des propos quelque peu provocateurs, le leader de l’association politique OFPACPA, regroupant des membres de famille de personnes détenues à la suite de la crise de 2002, a été placé en garde à vue, le 20 mars, et, depuis ce lundi vraisemblablement placé sous mandat de dépôt.

Tout a commencé par une tentative de meeting sur  la place du 13 mai en plein centre ville. Depuis plusieurs mois, il est vrai, l’OFPACPA verse dans le langage provocateur, voire tribaliste. Sur le point d’être totalement lynché par une foule très hostile, comme à chaque tentative de meeting de l’opposition dans la capitale, Victor Wing de l’OFPACPA a été « sauvé » in extremis par les forces de l’ordre qui, sans attendre, l’ont conduit dans une caserne avant d’entamer les procédures légales de sa mise en garde à vue. Le meeting de l’OFPACPA, on le sait, n’a pas eu l’aval des autorités publiques.

Déféré au parquet pour une audition auprès du Procureur ce 22 mars, Victor Wing a été incarcéré pour atteinte à l’ordre public, contrairement à l’ancien député Abdillah qui l’a accompagné dans sa galère du 20 mars et qui, lui, a été relâché.