lundi , 29 avril 2024
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Au cours d’une interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision privée Matv, Marc Ravalomanana a démenti en bloc les accusations de détournement du gouvernement de Transition ainsi que les rumeurs sur une demande d’asile politique en Afrique du Sud.

Asile politique et détournement : le démenti de Marc Ravalomanana

« Mon intention est de retourner à Madagascar dès que possible ». C’est la réponse de Marc Ravalomanana à la question d’un journaliste de Matv sur les rumeurs qui courent au sujet d’une demande d’asile politique qu’il aurait effectuée auprès des autorités en Afrique du Sud. Selon les propos du président Ravalomanana il continue toutefois de faire le va-et-vient entre l’Afrique du Sud et le Swaziland en vue de trouver une meilleure solution à la crise malgache, à travers des négociations au sein de l’Union Africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC).

Le séjour de Marc Ravalomanana et ses déplacements en Afrique seraient pris en charge par la SADC et les chefs d’Etat Africains d’après ses explications. « Il n’est pas question pour moi de rester indéfiniment en Afrique du Sud » a-t-il martelé.

S’agissant des récentes accusations du gouvernement de Transition à Madagascar à propos de « détournement » et de « malversations » qu’il aurait perpétrés en sept ans de pouvoir, Marc Ravalomanana a tout simplement nié en bloc les allégations des dirigeants actuels. « Madagascar a reçu beaucoup d’aide financière mais sachez qu’une mission d’évaluation du Fonds Monétaire international permet tous les trois mois de contrôler l’utilisation des aides » a affirmé Marc Ravalomanana afin de démontrer qu’un détournement massif ne peut pas s’effectuer dans ces conditions. 

« Les rumeurs et les diffamations à mon égard doivent cesser » a-t-il conclu. Jusqu’à présent, la Haute Autorité de Transition continue en effet de diffuser des informations sur des « malversations » perpétrées par Marc Ravalomanana, dans le but notamment de décrédibiliser les manifestations pour le retour du président élu au pouvoir. En effet, malgré la prise du pouvoir par la force, le 17 mars dernier, grâce au soutien des militaires mutins, et en dépit des répressions violentes et des arrestations, la manifestation des légalistes se poursuivent dans la capitale.