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C’est la nomination du futur Premier ministre qui est en jeu actuellement. Le MAPAR a obtenu 49 sièges sur 151 à la nouvelle Assemblée Nationale. La mouvance Ravalomanana dispose de 20 députés. Le MMM de Hajo Andrianainarivelo en compte 14, et le Hiaraka Isika de l’ancien Premier ministre Camille Vital a fait élire 5 députés. Les autres formations politiques disposent de quelques députés qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Mais les discussions pour l’obtention d’une majorité absolue dépendra essentiellement des députés indépendants, au nombre de 41 dans la Chambre basse. Ils sont courtisés par les différents camps politiques. A l’issue de la proclamation des résultats, les députés pro-Rajoelina ont célébré leur victoire par des chants. « La désignation du Premier ministre nous revient de droit, conformément à la Constitution » a affirmé Maharante Jean de Dieu du MAPAR. Mais les autres formations politiques et les juristes ne voient pas la situation de la même manière. Raison pour laquelle, une demande d’interprétation de l’article 54 de la Constitution, sur la nomination du Premier ministre, a été déposée auprès de la Haute Cour Constitutionnelle. La juriste Sahondra Rabenarivo estime que » c’est l’obtention d’une majorité absolue et non une majorité relative qui accorde le droit exclusif à un groupe parlementaire de désigner un Premier ministre ».
La Cour Electorale Spéciale a publié les résultats officiels des élections législatives du 20 décembre 2013, le jeudi 6 février. Des résultats qui n'ont pas tellement varié par rapport à ceux déjà publiés par la Commission électorale nationale et qui accordent une majorité relative au groupement politique de l'ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, le MAPAR. Toutefois, les autres entités politiques sont en pleine tractation pour former un bloc qui pourrait s'opposer aux députés pro-Rajoelina.
