Campagne préélectorale : Mialy Rajoelina, l’atout charme de la HAT

Mialy Rajoelina fait de la relation publique pour son mari. En réponse aux critiques qui dénonçaient un dessous politique aux actions de bienfaisance, la jeune première dame a dû monter une association pour servir de vitrine. « Fitia » ou amour, le message n’est pas loin du leitmotiv des TGV. La distribution d’aides humanitaires et des vivres aux nécessiteux est au cœur de cette activité de relation publique. Mialy Rajoelina pousse le plan marketing un peu plus loin. Elle se présente comme la marraine préférée des jeunes, associant son nom à une formation professionnelle d’un opérateur mobile ou encore à une maison des jeunes, un établissement public.

Devant des jeunes à la porte de la vie professionnelle, voici comment Mialy Rajoelina parle du succès et de l’effort, commençant par introduire que chacun devait connaître un échec ou une déception dans son existence. « Personne n’est né vainqueur ou gagnant et tout le monde doit passer par des épreuves… La réussite ne frappe pas à votre porte et attend à ce que vous l’ouvriez, il faut aller la chercher ». Le discours s’intègre parfaitement dans la moule TGV.  » Atteindre son but dans la vie est l’expression de la réussite… des échecs, il faut en tirer des leçons ».

A Ambositra, à l’inauguration d’une maison des jeunes dont la première dame de la HAT est la marraine, la propagande est un peu plus explicite mais le discours est quasi identique. Mialy Rajoelina s’adresse aux jeunes comme si elle parlait avec l’un d’entre eux. « N’hésite pas car tu es le responsable de ce que tu entreprends pour atteindre ton but… Même s’il y a des échecs dans tes idées, il y a toujours de leçons à tirer. Sache tirer des leçons de tes expériences ». Elle se donne même dans la poésie : « Les nuages se dissiperont forcément même s’il pleut ».

Mialy Rajoelina sait aussi se montrer plus pragmatique :  » Vouloir changer sa réalité implique de la motivation ». Elle dresse un portrait idéal de la jeunesse avec « des jeunes responsables, en qui on peut avoir confiance et qui affrontent la vie ». Elle ne manque pas de se mettre en synchronisme avec son public. « Je suis une jeune comme toi, je sais que l’on a besoin de loisirs et d’acquérir des connaissances ». On tient là la marraine parfaite. Mialy Rajoelina d’ajouter que parmi les actions sociales qu’elle fait avec l’association Fitia, nombreuses sont à l’endroit de jeunes.

Le TGV étant une jeune association en train de se muer en parti politique, les tournées de relation publique de la première dame de la HAT est une plate-forme de propagande importante. A elle seule, Mialy Rajoelina grignote les retards concédés par rapports aux partis historiques qui ont déjà contrôlé le pouvoir à un moment donné. Elle dispose par ailleurs d’une cellule de communication pour faire publicité de ses actions. Il n’y a pas que des spécialistes des actions sociales. On y retrouve aussi des journalistes politiques dont certaines voix de propagande du TGV et de la HAT. Andry Rajoelina a défendu les actions de sa femme en coupant court aux débats. « Si c’est des gens qui font des œuvres de bienfaisance, est-ce qu’on va les en empêcher », s’est-il contenté de dire. Après tout, le premier bénéficiaire de ces bonnes actions, c’est bien lui-même.