mercredi , 15 mai 2024
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Le médiateur de la crise politique malgache Joaquim Chissano est attendu à Madagascar ce 20 août pour relancer le processus vers une nouvelle Transition. Les difficultés sont en effet réelles, aujourd’hui.

Chissano de nouveau attendu à Antananarivo

La reprise des pourparlers en vue d’une seconde rencontre politique à Maputo connaît quelques difficultés. Raison pour laquelle une nouvelle mission du Groupe international doit de nouveau se rendre à Madagascar pour aplanir les divergences.

D’une manière générale, les difficultés résident dans la mise en œuvre des accords déjà signés à Maputo et dans la considération de ceux qui peuvent être considérés comme étant des « prisonniers politiques », lesquels devraient être libérés « immédiatement ».

Dans un mémorandum adressé au Groupe international de contact, la mouvance Marc Ravalomanana a noté que 47 détenus, dont la majorité est toujours incarcérée actuellement, peuvent être classés « prisonniers politiques ». Cette mouvance attend aujourd’hui la libération de ces individus. Faute de quoi, elle serait prête à boycotter Maputo 2.

« Le pouvoir de fait présidé par Monsieur Andry Rajoelina, par l’intermédiaire de la Ministre de la Justice qui a été nommée dans la rue avant d’être confirmée par ce dernier après le Coup d’état, ainsi que des chefs de Juridiction : Doyen des Juges d’Instruction, Procureur de la République, Président du Tribunal de Première Instance et le Procureur Général de la Cour d’appel, tous d’Antananarivo, instruments politiques de la HAT, car nommés irrégulièrement à cette fin après avoir effectué des actes d’allégeance sur la place du 13 Mai, lors du processus du changement anticonstitutionnel, rechigne à appliquer les Accords signés volontairement par ce dernier », soutient le porte-parole de la mouvance, Fetison Andrianirina, dans le mémorandum en question.

La seconde phase des négociations à Maputo devrait pourtant constituer l’occasion de désigner les principaux dirigeants de la Transition, censée être «neutre», «pacifique», « inclusive » et « consensuelle » comme stipulé dans l’Accord récemment signé par les chefs de file des quatre mouvances politiques malgaches. 

La mission du Groupe international de contact aura ainsi pour tâches de convaincre les mouvances impliquées dans le processus à aller au bout de leur logique. En raison des difficultés de différentes natures, notamment logistique et politique, la deuxième rencontre de Maputo prévue initialement le 19 août est reportée au 24 du même mois.