mardi , 30 avril 2024
enfrit
Le principal médiateur de la crise malgache, nommé par la SADC, est de nouveau en terre malgache pour préparer la reprise des pourparlers, lors de la deuxième rencontre de Maputo.

Chissano de retour pour relancer Maputo 2

L’ancien président mozambicain ne chôme guère. Quelques temps après son arrivée à Antananarivo, le 21 août, Joaquim Chissano devait débuter les différentes consultations. Certains de ses collaborateurs l’ont déjà devancé dans la capitale malgache.

Le but de la présence de l’équipe du Groupe international de contact qui assure la médiation en vue d’une issue pacifique à la crise politique malgache est de relancer le processus vers la nouvelle Transition et de préparer la deuxième rencontre de Maputo.

Programmé finalement les 25 et 26 août, le prochain sommet de Maputo sur la crise à Madagascar sera essentiellement axé sur la désignation des principaux dirigeants de la Transition. 

Malgré les dissensions internes, dans un camp comme dans l’autre, les quatre mouvances politiques (Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy) n’ont que deux jours pour trancher.

Au final, quelque 457 sièges sont disponibles au sein des différentes institutions de la Transition. Bien avant les décisions finales, les tractations vont bon train. Les querelles intestines et les divergences de point de vue font également leur apparition au sein de chaque mouvance politique.

Le camp Rajoelina est divisé sur les principes mêmes des Accords de Maputo. L’unique point d’accord au sein de la mouvance est la volonté d’exiger la majorité des postes de responsabilités lors de Maputo 2.

Pour la mouvance Marc Ravalomanana, c’est le cas de Manandafy Rakotonirina et celui des autres détenus politiques encore incarcérés qui posent problème, car le parti MFM conditionne son départ pour Maputo à la libération sans condition de ce dernier Premier ministre nommé par Ravalomanana.  

S’agissant du camp de l’autre ancien président Didier Ratsiraka, le clivage entre les partisans de l’ex-chef d’Etat et ceux de Pierrot Rajaonarivelo persiste. Une situation qui ne facilitera pas le partage du gâteau. 

Les médiateurs devront faire taire toutes ces ambitions personnelles pour faire avancer les choses. Et surtout pour que les Accords de Maputo ne tombent pas à l’eau.