lundi , 13 mai 2024
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On n'attendait sans doute pas autant de candidats à Antananarivo, la capitale. Finalement, ils seront quatre à briguer la mairie de cette ville historique.

Compétition ouverte dans la capitale pour les municipales

Le candidat du parti présidentiel TIM, Patrick Ramiaramanana, ne sera pas, en définitive, l’unique candidat au poste de maire de la capitale malgache. Cette ville historique, supposée encore acquise à la cause du parti au pouvoir, n’a pas fait reculé malgré tout la nouvelle opposition. Le RPSD Nouveau, le parti de Jean Eugène Voninahitsy, incarnant la nouvelle opposition au régime, a, comme promis, présenté un candidat à la mairie d’Antananarivo en la personne de Raharivololontsoa Rita Viviane, candidate très peu connue dans le monde politique. L’ancien ministre Pierre Andrianantenaina s’est porté également candidat de son parti Farimbona. Le quatrième candidat est un indépendant, peu connu également, et se nomme Jean Noel Abel.


Le RPSD Nouveau, depuis sa création, en septembre, a en effet affiché une volonté ferme de défier le parti présidentiel dont la suprématie, pour l’heure, n’est plus à démontrer dans la capitale, ayant raflé la quasi-totalité des sièges au cours des législatives, dans le cadre d’une coalition soutenant le chef de l’Etat. Le parti AREMA de l’ancien président Ratsiraka a préféré le profil bas. Sa position, au cours des élections municipales programmées en novembre, n’est pas officiellement annoncée dans la mesure où le bureau politique, pour différents motifs, n’est pas à même de se prononcer à ce sujet. Le Secrétaire national du parti, Pierrot Rajaonarivelo, est toujours en exil, en France, alors qu’une branche du parti a choisi de frayer avec l’autre ancien chef d’Etat, Albert Zafy, au sein d’un groupement d’opposants radicaux à Ravalomanana, le CRN.


Les pronostics, un mois avant le scrutin, sont unanimes et prévoient une victoire du candidat TIM qui, on le sait, est déjà maire provisoire de la capitale depuis l’élection de Marc Ravalomanana, ancien maire de la ville, à la magistrature suprême et l’élection de son adjoint, Rajemison Rakotomaharo, en tant que président du Sénat.