lundi , 13 mai 2024
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Les membres du conseil national électoral (CNE) réagissent positivement sur le déroulement des élections municipales au niveau des communes rurales au lendemain même du scrutin. Les premiers résultats donnent le parti présidentiel favori.

Constat positif du Conseil national électoral sur les municipales

Les résultats officieux, recueillis auprès de quelques bureaux de vote, laissent profiler une victoire du parti présidentiel TIM dans la majorité des communes rurales aux environs d’Antananarivo, la capitale. La situation se présente toutefois autrement dans d’autres régions. Le TTS par exemple, l’association de Roland Ratsiraka, neveu de l’ancien président, a su maintenir une certaine influence sur la partie Est de Madagascar.


Alors que les candidats des élections communales pour les centres urbains n’en sont qu’à la deuxième journée de la campagne électorale, ceux des municipales au niveau des communes rurales attendent, non sans anxiété, la publication des bribes de résultats au lendemain du scrutin. Lequel, de l’avis du CNE, s’est déroulé, sur l’ensemble du territoire, « sans incident majeur » malgré les quelque 30 requêtes déjà reçues jusqu’ici.


Les membres du conseil national électoral, une entité para-étatique chargée de veiller au bon déroulement des élections, ont en effet réagi pour la première fois depuis la fin des opérations de vote. Si l’attitude du CNE, mieux loti actuellement en terme de moyens, paraît ainsi positive, les électeurs n’en seront point étonnés. Car les membres ont pu, avant les élections, effectuer des sensibilisations dans les 80% des sous-préfectures que compte la Grande Ile. En outre, plus surprenant est d’apprendre de la part des membres de ce conseil national que la présence sur le terrain des observateurs des élections a, au cours des municipales du 9 novembre, sensiblement diminué par rapport aux autres élections.


Les législatives de décembre 2002, on le sait, ont été sous surveillance internationale. Comme si les vieux démons de la fraude électorale sont partis avec l’ancien régime, les dirigeants actuels semblent bénéficier d’une certaine indulgence des observateurs nationaux des élections. Le CNE envisage cependant, dans les prochaines semaines, ce que ses membres qualifient de « contrôle des contrôleurs ». Histoire de vérifier si, effectivement, les organismes et associations agréés continuent de procéder aux observations systématiques des élections, tâche pour laquelle ils sont appelés à renouveler, à chaque élection, leur agrément auprès du conseil national électoral.