vendredi , 26 avril 2024
enfrit
Les partis politiques qui ont soutenu Marc Ravalomanana affichent, mais individuellement pour l'heure, une certaine volonté de formaliser la majorité présidentielle.

Début de formalisation de la mouvance présidentielle

Lentement, mais sûrement, la mouvance présidentielle, qui regroupera les partis politiques proches de Marc Ravalomanana se formalise, en vue de mieux coordonner les actions politiques du nouveau pouvoir.

Le KMMR, comité de soutien à Marc Ravalomanana au cours de la présidentielle de décembre, étant dissout, les partis politiques qui le soutenaient entendent se regrouper au sein de la mouvance présidentielle. Ces différents partis politiques, malgré leur action individuelle, affichent une certaine volonté de rapprochement pour soutenir ensemble, dans ses actions, le nouveau président.

Le président fondateur du parti MASTERS, Alain Ramaroson, bien qu’ancien collaborateur de l’ancien président Albert Zafy qui a pris ses distances vis-à-vis de Marc Ravalomanana, a annoncé clairement qu’il ne souhaiterait point figurer dans l’opposition. Etant, depuis plusieurs décennies, farouche opposant à Didier Ratsiraka, l’ancien dictateur malgache, Alain Ramaroson a soutenu Ravalomanana au cours de l’élection de décembre. Il souhaiterait, tout comme la majorité des formations politiques ayant soutenu la candidature de Ravalomanana, rester au sein de la majorité présidentielle.

Le parti RPSD dirigé par Evariste Marson continue également de soutenir l’idée de la formation d’une mouvance présidentielle. Le Secrétaire général du parti, Eugène Voninahitsy, l’une des victimes de l’amiral Ratsiraka – il a été condamné à six mois d’emprisonnement ferme pour émissions de chèques sans provisions, durant le mandat de Ratsiraka, et déchu de son état de député – affiche sa volonté d’évoluer au sein d’une mouvance présidentielle stabilisée.

Ne voyant pas d’inconvénients au « débauchage » qui a lieu actuellement au sein des partis qui soutiennent Ravalomanana, le parti TIM du nouveau président ayant attiré de nombreux membres d’autres partis, le Secrétaire général du RPSD souhaite cependant une concurrence saine. Une concurrence qui devrait permettre, selon ses explications, de jouer un rôle plus conséquent au sein de la majorité présidentielle. A l’approche notamment des élections législatives qui, à en croire les explications des leaders politiques, devraient déboucher sur une nouvelle configuration au niveau de l’Exécutif.