lundi , 6 mai 2024
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Le comité de réconciliation nationale (CRN) ne fait pas que des heureux, raison pour laquelle certains membres ont décidé de faire défection.

Défection au sein du CRN

Le pasteur Daniel Rajakoba vient de mettre sur pied son nouveau parti politique dénommé « Fihavanantsika ». Il quitte le Comité de réconciliation nationale (CRN). Motif de cette défection : les politiques n’ont plus, dorénavant, la même vision de la réconciliation nationale. Le comité de réconciliation nationale, l’entité politique dirigée par l’ancien président, Albert Zafy, perd de son influence, sans pourtant vouloir renoncer à sa mission de sensibilisation. La libération des individus incarcérés dans le cadre de la crise malgache fait désormais partie du leitmotiv du CRN, une entité visiblement en perte de vitesse à l’approche des législatives anticipées. Le comité, en raison du thème du tribalisme que ses membres continuent de véhiculer, n’emballe plus les hommes politiques. Une attitude paradoxe qui a fait perdre au CRN beaucoup de sa crédibilité. Car ses concepteurs n’ont cessé de prôner la « fraternité » et, dans le même temps, ont continué d’accorder, dans leur thèse, une place prépondérante à la question de l’origine ethnique.

L’autre personnalité politique qui vient de quitter le CRN est André Rasolo. Ce dernier, auparavant opposant à l’ancien président malgache Didier Ratsiraka, a basculé dans la société civile pour se consacrer, au titre du Andrimaso FFKM, à l’observation des élections. Le Andrimaso étant une entité liée au conseil ½cuménique des églises chrétiennes de Madagascar. Le CRN a été mis sur pied, a affirmé André Rasolo, à une époque où le président Ravalomanana, du fait de la crise politique, avait du mal à asseoir son autorité sur l’étendue du territoire malgache. Après le départ définitif de Didier Ratsiraka et la reconnaissance internationale, la donne a changé. Le CRN campe cependant sur sa position, estime-t-il. André Rasolo, contrairement au pasteur Daniel Rajakoba, n’affiche cependant pas une intention de se lancer dans la course aux législatives. Mais candidats ou non, pour les deux hommes, le CRN n’est point la meilleure entité pour se présenter aux élections.