dimanche , 5 mai 2024
enfrit
L'annonce par le président de la République a-t-elle provoquée la réaction attendue chez la population? Dans tous les cas, c'est un des sujets le plus débattu depuis mardi dernier. Il faut dire que le public a été préparé depuis quelques années à cette éventualité. Le plus important, selon la presse, c'est l'impact de cette mesure.

Démonétisation: une question de forme et de? fonds

Pour l’ensemble de l’opinion, il semble que la démonétisation est irréversible. Ce n’est plus qu’une question de temps. Comme L’Express de Madagascar, « l’ « ariary » est dans le sac ». Il importe de savoir maintenant ce que cette opération pourra apporter au pays. En effet, pour ce quotidien,  » « franc » ou « ariary », l’essentiel serait quand même de donner une autre et véritable valeur à notre monnaie, basée sur la richesse économique réelle du pays… Et ça, conclut-il, c’est un autre histoire ! ».


Plus pratique, Matera Océan Indien avance que « les villes et les campagnes ne vivront pas de la même manière » cette opération de démonétisation. Pour cette agence de presse, ce sont les citadins qui éprouveront plus de difficultés que les ruraux. Pour ces derniers, « le problème ne se pose pas. Ils ont toujours utilisé l’unité « ariary » qui côtoie le FMG sur les billets de banque. Les ruraux n’ont pas l’habitude d’utiliser l’unité FMG ».

La Gazette de la Grande Ile analyse quant à lui l’impact politique de cette démonétisation pour le régime. C’est « une carte politique importante », avance le quotidien qui poursuit que « techniquement, dans un système de taux de change flexible qui reste en vigueur au pays, en dehors des considérations superficielles, il n’y a ni avantage, ni inconvénient à changer la monnaie. Le gouvernement devant se préoccuper essentiellement du coût énorme de l’opération ». Pour La gazette, « les seuls changements d’une certaine signification économique sont ceux induits par le jeu de perceptions psychologiques par le public ».


Enfin, poursuivant sur sa lancée, il affirme que pour « le changement de nom (ariary, franc…etc etc .), il est trop tard d’espérer gagner une quelconque stimulation psychologique car le commun des Malgaches a déjà vécu, depuis le recouvrement de son indépendance il y a plus de 40 ans, des changements des noms, et il est suffisamment intelligent pour réaliser que ces changements de surface n’apportent rien de profond s’ils ne s’accompagnent pas d’autre actions substantielles ».