Des décisions qui dérangent

La compagnie Air Madagascar risque encore de focaliser l’attention cette semaine sans pour autant occulter les questions politiques. Madagascar Tribune revient à ce qu’il qualifie d' »opération commando » engagée « sous la supervision de Marc Ravalomanana » pour sauver et redresser Air Madagascar. Tribune explique cette opération: « la direction est bouleversée, la stratégie est modifiée, les partenaires sont renouvelés, etc. L’action doit être brève et percutante et se termine fin septembre ». Dans ce contexte, le quotidien constate que « le fait entraîne un conflit curieux: ce sont les pro-Ravalomanana d’Air Madagascar qui s’opposent au plan Ravalomanana et veulent entrer en grève ». Le quotidien estime qu’il y a « beaucoup de précipitation en tout cas dans l’actuelle restructuration d’Air Madagascar ».

Les infrastructures de communication et le monde rural tendent en tout cas à monopoliser les débats depuis que Marc
Ravalomanana distille les grandes orientations et les détails de son programme de développement. « Les routes, parlons-en! », s’exclame Midi Madagasikara pour qui « le développement passe obligatoirement par leur réhabilitation ». Reprenant les propos du président de la République, le quotidien avance que « il n’y a plus que 33% de
routes praticables pour un si vaste pays » et d’accuser les précédents régimes: « Il est flagrant aujourd’hui que les gouvernements précédents n’ont pas assez accordé leur attention à ces moyens de communication. La plupart des belles routes goudronnées qui résistent au temps ont été réalisés pendant la première République ».

Sur le plan politique, relevons ce terme peu élogieux que Madagascar Tribune a affublé à « Zafy Albert et ses collègues du comité pour la réconciliation nationale »: « des tribalistes modérés » que le journal critiquent pour leur ineptie lors des moments forts de la crise. L’Express de Madagascar revient quant à lui au dernier déplacement présidentiel à Toamasina. Le quotidien relate « les revers de la médaille de la pacification confirmés par des témoignages » dans cette région longtemps restée « fief de Didier Ratsiraka ». Pour L’Express, « l’ambiance bon enfant de la manifestation cachait mal l’inquiétude qui continue de prévaloir dans le grand port de l’est ».