Des hauts et des bas pour le parti présidentiel

Les partisans de Roland Ratsiraka, même après la publication des résultats, sont loin d?être rassurés. Le neveu de l?ancien chef d?Etat vient en effet d?être réélu maire de la ville portuaire de Toamasina (Est) alors que, quelques mois auparavant, il fut suspendu de ce même poste pour mauvaise gestion avant d?être remplacé par un président de délégation spéciale, occupant la fonction de maire provisoire.

Sur un score sans appel, Roland Ratsiraka, en obtenant 58% des suffrages contre 38% pour son principal concurrent du parti présidentiel TIM, redevient tant bien que mal premier magistrat de la ville supposée fief de Didier Ratsiraka au moment fort de la crise politique de 2002. Coup dur donc pour le parti au pouvoir qui, malgré tout, sort grand vainqueur des élections municipales et communales, en milieu rural comme en milieu urbain. Le TIM, en effet, a pu engranger au niveau des communes rurales plus de 50% des postes de maires et, dans le même temps, obtient dans les grandes villes une majorité écrasante des voix pour les élections communales.

Sans trop de surprise, la province d?Antananarivo, qui continue de soutenir le nouveau régime, reste le fief inexpugnable du parti présidentiel. Les six maires nouvellement élus au niveau des six communes urbaines que compte la province sont issus du TIM. Dans la capitale, d?après les résultats officiels, le candidat Patrick Ramiaramanana du TIM, malgré un taux de participation assez faible, sort grand vainqueur en engrangeant 80% des suffrages.