vendredi , 10 mai 2024
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Des politiciens réclament la démission du président
Le départ du président réclamé par le mouvement de l'opposition

Des politiciens réclament la démission du président

Au cours des dernières semaines, divers groupements politiques ont réclamé le départ du président Hery Rajaonarimampianina, taxé d’être incapable de trouver les solutions idoines aux différents maux qui minent le pays.

Dernièrement, c’est une nouvelle entité dénommée « Mitsangàna ry Malagasy » qui a lancé l’idée de la nécessité de la démission du président, en vue d’une élection présidentielle anticipée. Durant un rassemblement, dans un lieu clos, sis à Andrefanambohijanahary, les meneurs du mouvement ont crié haut et fort que dans le contexte global actuel, il s’avère impossible d’attendre la fin du mandat de Rajaonarimampianina en 2018.

« Les maux vécus par la population actuellement ne peuvent pas attendre la fin du mandat du président », a affirmé Hajo Andrianainarivelo du parti MMM, candidat malheureux à l’élection de fin 2013. « Hery Rajaonarimampianina a rompu le contrat avec le peuple en se comportant de manière contraire à l’attente des citoyens », continue un autre militant.

Le groupement politique « Mitsangàna ry Malagasy » a promis de tenir régulièrement, le samedi, un rassemblement. C’est une entité qui réunit depuis environ un mois, diverses formations et personnalités politiques, dont l’ancien Premier ministre, Jean Omer Beriziky, le parti Vert, le MAPAR de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, des candidats à la dernière élection présidentielle comme Sylvain Rabetsaroana et Hajo Andrianainarivelo etc.  Lors de leur dernier meeting, toutefois, les forces de sécurité ont été postées à quelques mètres du lieu de rassemblement, afin d’empêcher les militants de sortir éventuellement dans la rue.

Ce n’est cependant pas la première fois qu’un mouvement politique revendique la démission du président de la République. Depuis des mois, des formations politiques de l’opposition de moindre taille ont formulé cette demande. Mais, de son côté, Hery Rajaonarimampianina et ses proches collaborateurs ont naturellement rejeté cette éventualité. « Que les politiciens attendent 2018 au lieu de tenter un nouveau coup d’Etat qui risque d’être dommageable au pays », a rétorqué un leader du parti au pouvoir, le HVM. Mais, visiblement, les opposants ne l’entendent pas de cette oreille.