jeudi , 2 mai 2024
enfrit
La mission de l'OUA qui séjourne actuellement dans la Grande Ile, afin de " résoudre la crise politique malgache ", est l'objet de sérieuses critiques.

Des revendications à l’endroit de l’OUA

 » Marc Ravalomanana, président « , ou encore « Ratsiraka, chef suprême des
rebelles « . C’est le genre de banderoles
brandies par quelques dizaines d’individus qui ont accueilli dans le soir du
jeudi la mission de médiation de l’OUA à
l’aéroport. Pour la deuxième fois, ainsi, une mission de l’organisation
panafricaine semble mal accueillie par les Malgaches.
En clair, les nationaux, dans leur majorité, attend de l’OUA une reconnaissance
de la victoire de Ravalomanana à l’élection
de décembre, et la condamnation officielle des dynamitages des ponts et des
divers actes de  » terrorisme  » perpétrés
par le camp Ratsiraka. Et rien d’autre.

Cependant, les médiateurs de l’OUA
s’évertuent à trouver un compromis entre les
deux rivaux, tout en feignant d’ignorer la victoire, au premier tour, de
Ravalomanana, et en évoquant  » l’esprit de
l’Accord de Dakar  » qui exigerait la tenue d’une transition et d’un référendum
pour départager les deux protagonistes.

La nouvelle mission, composée essentiellement de ministres des affaires étrangères de pays africains, a rencontré le
président sortant Didier Ratsiraka, et est en passe de rencontrer le nouveau président Ravalomanana, sans, pour
l’instant, avoir apporté des éclaircissements au sujet des discussions. Aucune
déclaration officielle, pour le moment. Et
pas de rencontre avec la presse.

 » S’ils sont là pour assister à la cérémonie d’investiture du président
Ravalomanana, ils sont les bienvenus, mais s’ils sont
là pour récuser sa victoire, on n’a pas besoin d’eux ici  » a déclaré Laurent
Ramaroson, député proche de Ravalomanana,
en évoquant sur une radio privée l’arrivée de la délégation. Sans doute, tout
aurait baigné dans l’huile avec la
reconnaissance de la légalité du pouvoir de Ravalomanana par les partenaires
étrangers de la Grande Ile. Sauf que la
Communauté internationale, en général, semble attendre la position officielle
de l’organisation panafricaine avant de se
prononcer. Ce qui, malgré tout, n’a pas empêché la Haute Cour Constitutionnelle
malgache de tenir une audience
solennelle au stade de Mahamasina, ce lundi 6 mai, en vue de l’investiture de
Marc Ravalomanana en tant que président
de la République élu. Avec ou sans le consentement de la communauté
internationale. Souveraineté nationale oblige.