samedi , 27 avril 2024
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Débarquées à l'aéroport mercredi, les urnes transparentes ont été remises officiellement au gouvernement. Le coût total de l'opération est évalué à $600.000. Les autorités malgaches promettent des élections législatives transparentes.

Des urnes et des élections transparentes

 

Urgence oblige, le prix à payer a été avancé par le gouvernement de Madagascar, mais l’Union Européenne, dans le cadre de sa contribution financière à l’organisation des législatives anticipées du 15 décembre, a accepté de rembourser ultérieurement. L’utilisation d’urnes transparentes au cours des prochaines consultations électorales dans la Grande Ile, en tout cas, coûtera $600.000. La remise officielle aux autorités malgaches de ces urnes transparentes ainsi que d’autres matériels nécessaires pour le scrutin de décembre ? cadenas et encres indélébiles ? avait lieu le 29 novembre à Antananarivo. Le président de la République a été, à l’occasion, représenté par le président du Sénat, Guy Rajemison, qui, devant une forte présence de diplomates étrangers à Madagascar, avait promis des élections libres et transparentes à l’image de ces urnes pour la première fois utilisées à Madagascar. Cela, pour l’honneur de la démocratie. Les agents du ministère de l’Intérieur devaient, par conséquent, être initiés au montage des urnes transparentes débarquées en pièces détachées. Les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur au niveau des sous préfectures devront également, plus tard, s’initier à cette tâche.


L’acheminement de ces matériels à Madagascar a été pris en charge par le Canada. C’est dans ce même pays que les urnes ont été confectionnées. Le gouvernement malgache dispose de deux semaines pour faire parvenir les urnes dans chaque bureau de vote. Ce qui, compte tenu de l’état actuel des pistes rurales, nécessite d’importants moyens de locomotion. Le ministère de l’Intérieur en effet, au cours des législatives du 15 décembre, prévoit environ 17.000 bureaux de vote sur la totalité du territoire malgache (587.000 km2). Ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’élection présidentielle de décembre 2001. Les nouvelles autorités politiques, pourtant, n’ont point droit à l’erreur. L’opposition l’attend de pied ferme. Et les élections se déroulent sous les yeux des observateurs internationaux. Car elles permettront de tourner définitivement la page à un passé politique qui, finalement, n’a laissé que ruine et désolation.