vendredi , 17 mai 2024
enfrit
Le parti présidentiel TIM est, dorénavant, présent à toutes les hiérarchies du pouvoir. La réussite, ou l'échec, du nouveau régime ne peut incontestablement dépendre que de lui.

Désormais, chacun pour soi…

Tout, aujourd’hui, est question de responsabilité. Plus question d’ambiguïté. Le TIM, le parti fondé par le président Marc Ravalomanana a choisi de rester seul devant son destin. Son président national Andrianantoandro estime, en prenant l’exemple de l’Assemblée nationale, que l’échec ou la réussite de la gestion de cette institution ne saurait faire l’objet d’aucune ambiguïté. Le TIM étant le « maître des lieux », en cas de réussite, ce sera grâce à lui, et en cas d’échec ce sera à cause de lui. Car, on le sait, au niveau de la Chambre basse, le bureau permanent est entièrement dominé par le parti de Ravalomanana.


Les anciens alliés du TIM parlent, actuellement, de verrouillage du pouvoir. Le président national Andrinantoandro estime que « chacun doit maintenant retourner à son club ». Bref, chacun pour soi. Le remplacement des chefs de provinces, ou PDS (président de délégation spéciale), en est, une fois de plus, une parfaite illustration. Le chef de province de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina, celui de Mahajanga (Ouest), Pierre Tsiranana, et celui de Toliary, Thierry Raveloson, sont, à l’issue d’un conseil des ministres, remplacés par des officiers de l’armée et de la gendarmerie. Le dénominateur commun aux trois chefs de province est le fait de ne pas être membres du TIM. Mais d’autres raisons sont évoquées pour expliquer ce remplacement des PDS. Du côté du ministère de l’Intérieur, en effet, l’on évoque l’urgence de la sécurité. Mais l’explication ne convainc guère. Certains des PDS, à l’image de Pety Rakotoniaina, se sont tellement impliqués dans le mouvement de contestation qui a abouti à la prise de pouvoir par Marc Ravalomanana que beaucoup parlent, maintenant, d’ingratitude.


Mais, l’équipe de Marc Ravalomanana voit la situation autrement. La nouvelle donne, née de l’après législatives ouvre à une nouvelle perspective politique. D’abord, un nouveau gouvernement. Une nouvelle Assemblée nationale. Et, estime-t-on, une nouvelle structure du pouvoir. En définitive, la fin d’une transition qui ne dit pas son nom. Plusieurs têtes, au niveau de l’Exécutif comme au niveau de la Chambre basse, sont ainsi tombées. Au point que les anciens alliés du TIM se sentent, aujourd’hui, mis à l’écart.