lundi , 13 mai 2024
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Plus que quelques jours et les élections au niveau des communes rurales vont avoir lieu en attendant le début de la campagne électorale, cette fois, au niveau des grandes villes du pays.

Elections municipales : le TIM en pole position

Les jeux sont faits. Reste sans doute à attendre les résultats officiels de la consultation électorale pour connaître le nombre exact des maires élus au titre du parti au pouvoir dans le cadre des municipales. Dans sa dernière ligne droite en effet, la campagne électorale en vue des élections du 9 novembre, au niveau des communes rurales, reste sensiblement dominée par le parti présidentiel TIM. Il ne reste plus que trois jours pour les candidats pour convaincre les électeurs récalcitrants. Et le terrain est visiblement dominé par le parti de Marc Ravalomanana qui, sans pouvoir participer directement dans la joute électorale du fait de sa position de chef d’Etat, laisse ses subordonnés mouiller leur maillot. Ainsi, les Rajemison Rakotomaharo (président du Sénat), Jacques Sylla (Premier ministre) et Razoarimihaja (député de Madagascar et nouveau président du TIM) ont tous, pour quelques jours, repris les tee-shirts et casquettes à l’effigie du parti présidentiel pour appeler la population à parachever les actions déjà entamées.


Les chefs d’institution, les ministres et, même, le premier ministre chef du gouvernement en personne, mais en tant que dirigeants du parti présidentiel, devaient ainsi se jeter dans l’arène. En espérant pouvoir donner un coup de main aux candidats des quelques 1300 communes rurales que compte la Grande Ile dans le cadre des élections municipales.


Les moyens à la disposition des candidats ne sont d’ailleurs pas les mêmes. Le TIM est visiblement, à tout point de vue, bien mieux loti. Avec, comme à l’accoutumé, le recours à quelques hélicoptères pour sillonner les régions difficiles d’accès par voie terrestre et, parallèlement, d’innombrables affiches apposées sur les murs des différentes communes rurales du pays. L’audiovisuel, privé comme public, est également dominé par le parti présidentiel. La différence entre les moyens mobilisés est telle que, aujourd’hui, beaucoup parlent d’une campagne électorale à sens unique malgré une compétition interne très vive entre partis politiques de la mouvance présidentielle. Le « Firaisankinam-pirenena » fait partie du passé. Alors que l’ont attendait une plus grande ouverture de la coalition présidentielle, c’est, finalement, la politique du chacun pour soi qui a prévalu.