samedi , 4 mai 2024
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Le journaliste de la radio Mada sort de prison après deux semaines d’incarcération. Evariste Ramanantsoavina a été relaxé au bénéfice du doute.

Evariste Ramanantsoavina libéré

Bouffée d’oxygène pour les journalistes malgaches. Evariste Ramanantsoavina a été libéré par le tribunal, faute de preuves sur les six chefs d’inculpation retenus contre sa personne. Un grand nombre de journalistes de la capitale a assisté à la publication du verdict du journaliste de la radio Mada, en début d’après-midi du 20 mai 2009. C’est en effet la première fois que l’un des leurs est jeté en prison depuis près de 15 ans. 

Le procès du journaliste de la radio Mada a eu lieu le 11 mai dernier. Le juges ont refusé la demande de liberté provisoire formulée par la défense. Evariste Ramanantsoavina devait ainsi passer une douzaine de nuits à la prison d’Antanimora. Il a été arrêté par des militaires le 5 mai dernier à son domicile, vers cinq heures du matin, soit deux jours après la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse. Depuis son arrestation, la radio Mada, appartenant à Marc Ravalomanana, a cessé d’émettre après plusieurs semaines de cache-cache avec les militaires sous les ordres du gouvernement de Transition.
L’arrestation d’Evariste Ramanantsoavina a permis en effet de localiser le studio secret de cette radio interdite par les dirigeants de la Transition pour son soutien indéfectible à Marc Ravalomanana.

Très récemment, un sit-in a été organisé par des associations de journalistes devant le ministère de la communication pour interpeller le gouvernement sur l’emprisonnement d’Evariste Ramanantsoavina et sur les conditions de travail des journalistes en temps de crise politique. Le sit-in a été suivi d’une marche pacifique vers le tribunal d’Antananarivo.

Le verdict du tribunal sur le cas Evariste a mis du baume au cœur des professionnels des médias dans la capitale. Les associations de presse continuent toutefois d’exiger des conditions de travail plus rassurantes, en sachant que de nombreux journalistes ont été victimes d’actes de violence, au cours des derniers mois, tandis qu’un certain nombre de médias a été saccagé.