dimanche , 28 avril 2024
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Dans le but de contribuer à la promotion d'une nouvelle formule de pratique politique à Madagascar, les partis politiques se sont concertés en conclave.

Examen de conscience pour les politiques

Le métier politique, à Madagascar, n’a pas bonne presse. Raison pour laquelle, les hommes politiques malgaches, avec l’appui financier de la Fondation allemande Friedrich Ebert, amorçaient un véritable examen de conscience, au cours d’une rencontre qui devait déboucher sur des résolutions qui visent à améliorer la pratique politique.

L’alternance au pouvoir, le contraire aurait été surprenant, a été parmi les sujets débattus au cours des « Etats généraux des partis politiques », une rencontre qui s’est tenue à Antananarivo, au cours du week-end dernier. Cela, « pour que l’on cesse de se chamailler durant des mois à chaque fois que l’on change de dirigeants » a estimé Manandafy Rakotonirina du parti MFM, en faisant allusion aux mouvements de rues, en 1991 comme en 2002, engendrant la crise socio-politique à Madagascar, pour mettre fin, dans les deux cas, au règne de l’ancien président Didier Ratsiraka. Les « Etats généraux des partis politiques » furent ainsi une occasion en or, pour les quelques 23 partis politiques représentés à la rencontre, de se pencher sur leur « métier ».

Pour la première fois, les partis politiques malgaches évoquaient ensemble, du moins ceux qui sont censés être en activité sur une centaine de partis recensés au ministère de l’Intérieur, la question touchant le financement des partis politiques à Madagascar. Et parallèlement l’égalité des chances au cours des différents scrutins. Pour que tout ne soit, de nouveau, parole en l’air, un comité de suivi des résolutions a été mis sur pied, lequel comité sera contraint de collaborer étroitement avec le nouveau pouvoir. Car, en filigrane, figure en priorité, selon des sources concordantes, l’élaboration d’un projet de loi régissant les partis politiques, et consécutivement la pratique politique dans la Grande Ile. Les discussions, cette fois, ont plus de chance d’être prises en considération dans divers milieux. Le Premier ministre malgache, Jacques Sylla, en tant que Secrétaire général du parti au pouvoir, le TIM, ayant lui-même, à un moment, participé aux débats.

Les « Etats généraux des partis politiques » ont été par ailleurs mis à profit par les hommes politiques pour se pencher sur les prochaines législatives anticipées à Madagascar. Pas d’objection, a priori, sauf que les règles du jeu régissant les élections, à savoir le code électoral, polarisent toujours l’attention. Dans le but, comme on le réclame depuis plusieurs décennies, de garantir la sincérité du vote.