samedi , 18 mai 2024
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Le délai de trente jours pour mettre en place de manière consensuelle et inclusive toutes les institutions de la transition a pris fin mercredi 09 septembre. La non-réalisation de l’objectif fixé dans l’accord de Maputo I motive la résistance contre la mainmise de la mouvance Rajoelina sur le pouvoir confirmé par le gouvernement Roindefo II.

Gouvernement Monja Roindefo II : la résistance s’organise

C’est quoi un consensus, les trois autres mouvances opposées au régime « illégal » de Andry Rajoelina donne une indication. Elles ne sont pas des alliées et restent des adversaires. Pour « l’intérêt suprême de la nation », les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy militent aujourd’hui ensemble pour obliger le président de la transition de fait à revenir sur la table des négociations. Albert Zafy essaie de raisonner le jeune TGV en lui lançant un dernier appel.

Sinon quoi ? Ce n’est pas un secret, il y aura de la résistance, et non pas une opposition, contre un régime venant de confirmer son illégalité en violant la charte de Maputo qui a valeur de constitution de la République. Les trois mouvances anti-Rajoelina s’organisent en tenant des réunions officielles pour coordonner les actions.

La mouvance Zafy se montre la plus incisive, déclarant être prête à toute éventualité à la suite de la provocation faite par la mouvance Rajoelina en constituant un faux gouvernement de consensus. A cette « déclaration de guerre », les réponses seront cependant pacifiques, assure le porte-parole Manoro Régis. Des commissions seront créées pour affronter les batailles contre la mouvance Rajoelina.

La mouvance Zafy projette de retourner contre Rajoelina l’arme de la rue si les autorités de la transition persistent à refuser cette négociation de la dernière chance. L’ancien président s’est vu refuser une intervention en direct dans les médias nationaux. L’autorisation qu’il a obtenue n’aurait de valeur que pour une interview préenregistrée.

Pour ce qui est de la position vis-à-vis du gouvernement, les trois mouvances anti-Rajoelina sont unanimes pour dénoncer l’initiative unilatérale. La violation de la charte de la transition ouvre des perspectives nouvelles pour contrer l’avancée de la mouvance Rajoelina. Elle signifierait la déliquescence de l’Etat et l’absence de toute institution légale. 

Manoro régis de la mouvance Zafty rappelle que les quatre mouvances doivent être sur le même pied d’égalité. Selo lui, chacune peut constituer un gouvernement unilatéral comme l’a fait la mouvance Rajoelina. Au Magro, la mouvance Ravalomanana a déclaré être prête à présenter ses membres pour intégrer un vrai gouvernement de consensus. L’appel à une grève générale des fonctionnaires n’a pas été entendu.

Devrait-il y avoir un pouvoir bicéphale pour qu’il y ait un consensus. L’idée fait son chemin. D’un côté, la mouvance Rajoelina, d’un autre côté, le consensus entre les mouvances Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka. Pour le moment, ces dernières essaient d’accorder leur violon pour que les accords de Maputo ne soient pas définitivement compromis. Contrairement à la mouvance Rajoelina, ses adversaires privilégient la médiation et la reconnaissance internationales. Il n’est pas question de faire subir à tous les malgaches les conséquences des sanctions internationales qui seront prises contre Madagascar.