dimanche , 12 mai 2024
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L'évolution de la situation politique, liée à une obligation de résultat de la part des nouvelles autorités, conduit le nouveau président à exiger un rythme de travail accéléré.

Gouvernement : un rythme de travail effréné

Souvent réputé pour sa rigueur, depuis le temps qu’il fut dans le secteur privé, le président malgache, Marc Ravalomanana, impose à ses collaborateurs un rythme de travail effréné. Alors que la crise politique, quelques semaines auparavant, a fait qu’il était interdit aux membres du gouvernement de rester tard dans leur lieu de travail, l’évolution de la situation fait d’eux actuellement des noctambules. Tant le rythme de travail, un rythme imposé par le nouveau président, est accéléré qu’il leur est impossible d’agir à leur guise. Le déblocage prochain du budget de fonctionnement des différents
ministères, un déblocage certes retardé par la crise, en est une parfaite illustration. Techniciens et ministres, ainsi que hauts responsables au niveau des départements ministériels, deviennent souvent, malgré eux, des noctambules, étant obligés à rester tard à leur lieu de travail.

L’établissement d’un budget ministériel, un travail effectué auparavant sur plusieurs semaines, est exigé en quelques jours. Objectif : rattraper le temps perdu et agir dans les meilleurs délais en vue d’obtenir des résultats. Car les différents départements ministériels fonctionnaient auparavant grâce notamment à des fonds réquisitionnés auprès du trésor public. Ce qui limitait, malgré les ambitions, les marges de man½uvre. D’où la nécessité de travailler au plus vite sur le déblocage du budget 2002.

La finition des organigrammes au niveau de chaque ministère a également exigé un rythme de travail effréné de la part des membres du gouvernement. Les fonctionnaires malgaches qui, visiblement, ne sont point habitués à ce rythme affichent un certain étonnement. Généralement, cette façon de travailler est imposée par la tenue prochaine d’un conseil de gouvernement ou d’un conseil des ministres, sans parler des appels téléphoniques du président à ses ministres, souvent à des heures « indues » selon des sources concordantes, pour vérifier l’évolution d’un travail à réaliser. Reste à savoir si ce travail énorme aboutira à des résultats tangibles dont la population pourra bénéficier à court terme. Ce à quoi le président malgache tient beaucoup depuis sa prise de fonction. Ravalomanana, dans toutes circonstances, est réputé, dans le secteur privé en temps que capitaine d’industrie, peu bavard mais très actif. Sauf que le secteur administratif est, pour lui, un nouveau monde.