jeudi , 16 mai 2024
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La troisième réunion du Groupe de contact sur Madagascar se déroule sous très haute sécurité dans la capitale malgache. Des manifestants « nationalistes » ont été dispersés par les forces de l’ordre.

Groupe international de contact : Une réunion sous haute sécurité

La réunion de la dernière chance. C’est de cette manière que les différentes mouvances politiques et les journalistes qualifient la troisième réunion du Groupe international à Antananarivo qui a eu lieu depuis la matinée du 6 octobre. 

Depuis leur arrivée en fin de semaine, les médiateurs internationaux ne chôment pas. Ils ont pu rencontrer des représentants des mouvances politiques et des représentants de l’armée, ainsi que les diplomates en poste dans la capitale malgache. 

Quelque 50 représentants d’organisations internationales et de pays partenaires de Madagascar sont ainsi réunis à l’hôtel Carlton pour tenter une nouvelle fois de trouver une issue consensuelle à la crise politique qui sévit dans la Grande Ile depuis janvier 2009. Sont représentées notamment, l’ONU, l’Union Africaine, la SADC, le COMESA, l’OIF, l’Union Européenne et la Commission de l’océan Indien. A noter plus particulièrement la participation à la réunion du Sous Secrétaire d’Etat américain, Philip Carter, du Secrétaire d’Etat français, Alain Joyandet, du président de la Commission Africaine, Jean Ping, et de l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, en tant que médiateur mandaté par la SADC. 

Lors de l’ouverture de la réunion, Jean Ping a réitéré que « la crise est malgache et que la solution ne peut être que malgache, mais avec l’appui de la communauté internationale ».

Les quatre mouvances politiques (Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy), signataires de l’accord de Maputo et de la charte de la Transition sont représentés lors de la rencontre. Ils vont tenter de trouver une issue à la crise. En sachant que lors du second sommet de Maputo, c’est la désignation des occupants des postes clés de la Transition qui a bloqué les pourparlers. A savoir le président, le vice-président et le Premier ministre. 

Andry Rajoelina continue de se battre pour rester à la tête de la Transition, tandis que Marc Ravalomanana refuse catégoriquement de « légitimer un putschiste», comme il l’a soutenu dans une déclaration, à la direction du pays. La prise de position semble donc encore figée.

Des manifestants « nationalistes » qui refusent la médiation du groupe international de contact ont été en outre dispersés par les forces de l’ordre en marge de la réunion du Groupe de contact. Les militaires ont fait usage de grenades lacrymogènes près de l’hôtel Carlton. L’un des meneurs, Rajaonah Andrinjanaka, de l’association Otrikafo, a parlé de « trahison » de la part du président de la HAT, Andry Rajoelina.