Insécurité : L’Etat s’estime provoqué

Un séminaire sur la réforme de la sécurité se déroule à Ivato, en périphérie de la capitale, Antananarivo, du 14 au 16 octobre. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été l’occasion pour le chef de l’Etat d’évoquer une attaque perpétrée par des bandits armés à la caserne de la gendarmerie de Befotaka, dans le Sud de Madagascar, le 9 octobre dernier. « Il s’agit d’une provocation à l’endroit de l’Etat », a affirmé le président Hery Rajaoarimampianina.

De son côté, le chef de l’état-major général de l’armée devait rassurer l’opinion publique, face à cette nouvelle initiative des « dahalo », qualifiée « d’acte de rébellion ». « Les effectifs des forces de l’ordre sur place ont été renforcés », a précisé le général Béni Xavier Rasolofonirina.

C’est à un moment où personne ne s’y attendait, en effet, qu’environ cent « dahalo », ces bandits souvent armés qui s’adonnent surtout au vol de zébus, avaient attaqué le camp de la gendarmerie de la localité de Befotaka. Alors qu’une frange importante des gendarmes locaux étaient absents de la caserne, car en mission de pacification dans les zones reculées, les « dahalo » ont saisi l’occasion pour perpétrer l’attaque. Des armes et des munitions avaient été dérobées par les assaillants. Les affrontements ont fait trois morts dont deux bandits. Les autorités prennent au sérieux l’incident.