dimanche , 28 avril 2024
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Le président de la République, le 12 janvier, a reconduit Jacques Sylla au poste de Premier ministre. Ce dernier aura, dès les prochains jours, à former un nouveau gouvernement.

Jacques Sylla nommé Premier ministre pour la quatrième fois

D’ici à la fin de semaine, un nouveau gouvernement devra être mis sur pied, avec à sa tête, une fois encore, Jacques Sylla. Faisant figure d’homme de confiance du président de la République en effet, Me Sylla, un avocat de métier, a été, pour la quatrième fois, nommé Premier ministre par Marc Ravalomanana dimanche 12 janvier. Ce quinquagénaire est par ailleurs Secrétaire général du parti présidentiel TIM, le parti qui a remporté, au vu des résultats des législatives, la majorité des sièges au niveau de l’Assemblée nationale. Il a été, on le sait, nommé pour la première fois chef du gouvernement un certain 26 février 2002 alors que la Grande Ile était en pleine crise politique, disposant, à cette époque, de deux présidents de la République et de deux gouvernements.


Le président de la République, Marc Ravalomanana, qui vient d’accepter, le samedi 11 janvier, la démission du Premier ministre Jacques Sylla et de son gouvernement, a aussitôt reconduit ce dernier à son poste. Une démission, somme toute logique à la suite de la proclamation des résultats officiels des législatives puisque Sylla lui-même a été élu député dans la circonscription de l’île de Sainte Marie, à l’Est du pays, et puisqu’il faut, dans le même temps, donner la possibilité au chef de l’Etat de prendre en considération la nouvelle majorité parlementaire.


Le choix du président, aujourd’hui, est qualifié de choix « judicieux » dans la mesure où Jacques Sylla, depuis le moment fort de la crise, a vu sa cote de popularité monter d’un cran. Le Premier ministre était souvent contraint en effet, à l’époque, de côtoyer les manifestants pro-Ravalomanana, même dans la rue à certaines occasions. Le président n’aura pas non plus oublier, équilibre régional oblige, de prendre en compte l’origine ethnique de son chef du gouvernement. Car la classe politique aurait vu d’un mauvais ½il la nomination d’un Premier ministre Merina, c’est à dire originaire de la province d’Antananarivo, comme le président lui-même.


Pour la formation du prochain gouvernement les tractations vont bon train. Ce gouvernement, selon une source proche du Premier ministre, pourrait être mis sur pied dès cette semaine. Un gouvernement qui, cette fois, aura la lourde tâche de concrétiser les programmes présidentiels. La stabilité politique, a priori, pouvant être dorénavant garantie par la majorité écrasante dont dispose le nouveau chef de l’Etat au niveau de la Chambre basse. Mais la nomination de Sylla en tant que Premier ministre ouvre, parallèlement, le débat sur l’élection du futur président de l’Assemblée nationale. Jacques Sylla étant, à un certain moment, plutôt prétendu pour le perchoir. Mais le sort en a décidé autrement. Et une nouvelle bataille, sur un nouveau front, est sur le point de commencer. La première réunion de l’Assemblée étant programmée le 21 janvier.