lundi , 29 avril 2024
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La colère qui couve

La colère qui couve

Les derniers jours ont été marqués par divers mouvements de grève au sein de différents corps professionnels de la Fonction publique. Dans le même temps, la tension politique est naturellement montée d’un cran. Certains leaders politiques, comme le président du parti MASTERS, Alain Ramaroson, a lancé un ultimatum à l’endroit d’Hery Rajaonarimampianina.

C’est le signe d’un malaise social et d’une colère qui couve. A la suite d’une convocation d’Alain Ramaroson par le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, le récalcitrant a mis un peu d’eau dans son vin. Quoi qu’il en soit, les camps militaires sont consignés pour parer à toute éventualité. Le parti MASTERS, qui n’a pas d’envergure nationale, n’est pas le genre de parti à même de mobiliser une grande foule pour s’opposer au régime HVM.

Mais la menace a été quand même prise au sérieux. Car les autorités savent qu’il suffit, dans le contexte électrique actuel, d’une étincelle pour faire exploser la poudre. Le dégradation de la situation socioéconomique, marquée par la hausse des prix des produits de première nécessité comme le riz, le pain, la viande et les légumes, ainsi que la détérioration des infrastructures du pays, comme les routes, ne jouent guère en faveur du régime Rajaonarimampianina. Lequel est déjà sous forte pression actuellement. Car les syndicats du Trésor Public sont en grève, de même que le syndicat des Inspecteurs du travail, les syndicats du service des domaines, les greffiers, et le syndicat des enseignants chercheurs. Actuellement, les membres du personnel de la banque centrale de Madagascar haussent le ton également.

Tous ces événements exigent l’extrême prudence de la part des dirigeants qui sont déjà constamment ciblés par des critiques acerbes. Malgré tout, jusqu’à présent, le président Hery Rajaonarimampianina n’affiche la moindre volonté de remplacer les ministres dont on réclame le départ comme Rivo Rakotovao, à la fois chef du parti HVM, Ulrich Andriatiana, Olivier Mahafaly et Gervais Rakotoarimanana, ainsi que le directeur de cabinet de la présidence, Henri Rabary-Njaka. Ce qui laisse planer encore un éventuel regain de tension.

F.R