La réconciliation nationale en danger

Le processus de réconciliation nationale est au point mort. La mobilisation est en cours afin de sauver ce qui peut encore l’être. L’annonce de l’ancien président, Marc Ravalomanana, de se retirer du processus a remis en question la démarche. Pourtant, une consultation nationale est programmée à la fin de ce mois d’avril, après des consultations au niveau des différentes régions de la Grande Ile. La réunion prévue dans la capitale incessamment devrait permettre de rassembler les idées recueillies durant les consultations régionales.

Très récemment, Marc Ravalomanana a fait l’objet d’une interpellation des autorités au sujet de ses interventions publiques. Il est désormais empêché de tenir des assemblées. Cette mesure a été considérée par l’ex-président  comme une volonté de saper le processus de quête d’un véritable apaisement politique. D’où sa décision de se retirer du processus de réconciliation nationale relancé par les chefs d’églises du FFKM depuis quelques mois.

Désormais, trois anciens présidents, parmi les cinq acteurs majeurs du processus, ont annoncé leur désaccord : Albert Zafy, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Toutefois, le FFKM ne s’est pas encore prononcé. Des démarches sont entamées à différents niveaux pour sauver le processus. Des diplomates étrangers, au cours de la récente réunion du Groupe international de soutien à Madagascar, avaient réitéré la nécessité de la concrétisation de la réconciliation nationale, conformément au principe de la Feuille de route de sortie de crise signée en septembre 2011.