dimanche , 5 mai 2024
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Réunis en sommet ordinaire à Kinshasa pendant deux jours, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique Australe ont rejeté l’initiative de la mouvance Rajoelina de mettre en place un nouveau gouvernement de la Transition.

La SADC rejette le nouveau gouvernement de Monja Roindefo

Le 29e sommet de la SADC ne reconnaît pas le second gouvernement de Monja Roindefo. Les chefs d’Etat réunis les 7 et 8 septembre ont eu une nouvelle occasion de se pencher sur la crise malgache. « Le Sommet a rejeté et condamné en des termes fermes toute décision unilatérale qui violerait l’esprit des accords de Maputo » spécifie le communiqué de la SADC avant de réitérer que le groupement « a également réitéré sa décision de suspendre Madagascar de la SADC jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays ».

Au terme du sommet de Kinshasa, la SADC a encouragé l’ancien président Mozambicain, Joaquim Chissano, à poursuivre les négociations entre les différentes mouvances politiques malgaches. 

Une fois de plus, la SADC  qualifie de décision « unilatérale » la mise en place du second gouvernement de Monja Roindefo. Préférant s’en tenir aux principes de consensus, la communauté de développement de l’Afrique Australe devait rappeler que « Le Sommet a noté avec préoccupation les tentatives faites de nuire aux accords signés à Maputo par toutes les mouvances politiques malgaches le 9 août 2009 ».

La position de la SADC renforce ainsi les opinions émises par l’ensemble du corps diplomatique à Antananarivo. L’absence de compromis dans la nomination des nouveaux membres du gouvernement a suscité des réactions négatives chez les diplomates en poste dans la capitale malgache. 

La communauté internationale invite de nouveau les mouvances politiques à retourner à la table des négociations. Les pourparlers ont été pourtant rompus depuis la tenue du second sommet de Maputo en fin août dernier. La sortie de crise semble de plus en plus compliquée, alors que la communauté internationale brandit des nouvelles sanctions à l’encontre de Madagascar.

Après le 16 septembre, Madagascar risque l’isolement diplomatique. Des nouvelles mesures de rétorsion sont prévues si aucun consensus n’est trouvé jusqu’à cette échéance. L’Union Africaine en particulier a en effet accordé un délai de six mois, à compter du départ de Marc Ravalomanana le 17 mars, à la Haute Autorité de la Transition pour revenir à l’ordre constitutionnel.

Outre la suspension des aides internationales, les dirigeants «de facto» de la Grande Ile risquent le blocage de leur compte bancaire à l’extérieur du pays et la suspension d’octroi de visa à l’étranger.