samedi , 27 avril 2024
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En attendant la proclamation officielle des résultats des élections législatives anticipées du 15 décembre 2002, l?actualité est ripée vers la loi des finances 2003. Une année qui sera sociale et économique. A travers ce budget, Marc Ravalomanana offre l?espoir comme cadeau de Noël.

La trêve est politique, le débat est budgétaire

« Noël sous le signe de la crise et de l’espoir », selon Midi Madagasikara qui note que «l’ambiance de fête est bel et bien présente avec les guirlandes et sapins et autres lampes multicolores ». Cependant, « les chiffres d’affaires ne sont pourtant pas à la hauteur de l’événement ou plutôt de l’espérance des marchands qui font pourtant leurs meilleures affaires pendant la Fête de la Nativité » et « la crise se ressent plus que jamais ».



Est-ce la raison pour laquelle le budget 2003 adopté par ordonnance faute d?Assemblée nationale en activité a été dévoilée à la presse ? Les premières lectures faites par Madagascar Tribune et L?Express de Madagascar sont très favorables à cette loi des Finances.
En effet, pour L?Express, « le budget de la relance est social, réaliste et marque la pause fiscale attendue. Selon ce quotidien, le gouvernement mise sur quatre objectifs essentiels :
· le développement des infrastructures;
· l’intensification des actions sociales, surtout dans l’éducation et la santé;
· l’instauration de la bonne gouvernance et de la transparence;
· le développement du secteur privé ».



Madagascar Tribune qui parle d?un « budget ambitieux », s?est dit surpris par l?ampleur celui-ci (21.000 milliards de Fmg [1 euro = 6500 fmg]  soit une hausse de 42% par rapport à l?année 2002) mais explique que cette loi des Finances « traduit l?ambition du nouveau régime d?aller de l?avant ». Tribune a identifié les principaux obstacles aux réformes nécessaires que le gouvernement doit lever : financier et politique ».



En effet, , selon ce quotidien, « la loi des Finances, depuis des décennies, ne fait aucune différence entre les départements les plus dépensiers et les secteurs qui sont les véritables auteurs des gâchis ». Par ailleurs, « l’autre barrière, plus délicate à franchir, est de savoir comment, en fait, convaincre certains tenants du pouvoir en place quant à l’urgence des innovations ». Une manière pour le quotidien de se demander si l?ensemble de l?équipe de l?actuel président de la République suit le rythme imposé par ce dernier.



Quant à la population, les deux semaines qui viennent sont plutôt festives, malgré la crise et en attendant des jours meilleurs. Peut-être dans un an ? où « pour le Noël 2003, l?autre victoire que les Malgaches aimeraient bien célébrer avec leur Président serait celle contre la pauvreté » pour reprendre les termes employés par L?Express de Madagascar.