vendredi , 10 mai 2024
enfrit
La coopération entre Madagascar et ses partenaires traditionnels, occidentaux, orientaux et africains, reprend de plus belle, et on se demande si l'Afrique peut revoir sa position.

L’Afrique changera-t-elle d’avis?

Le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Youssouf Oedraego, porteur d’un message du président Burkinabé a, mardi, rencontré le président malgache, Marc Ravalomanana à Antananarivo. Les deux parties ont évoqué les modalités de la reprise de la coopération entre la Grande Ile et le pays du président Blaise Compaoré. Indépendamment, donc, de la décision de l’organe central de l’OUA, devenue actuellement l’Union Africaine.

La « mère » Afrique reviendra-t-elle sur sa décision d’avoir renié un de ses enfants, Madagascar? Des observateurs neutres se posent actuellement la question en constatant l’évolution de la situation politico-diplomatique à Madagascar.

Et cela, après que la majorité des partenaires étrangers de la Grande Ile avaient décidé d’entretenir avec le pays, dirigé par Ravalomanana, une relation normale.

Face à la persistance de l’UA à entretenir le statu quo, à savoir la chaise vide pour Madagascar au sein de l’organisation panafricaine, des pays « amis » ont décidé de franchir le Rubicon, en reconnaissant individuellement la légitimité du pouvoir de Marc Ravalomanana.

Ainsi, avant le Burkina Faso, la Libye a déjà dépêché des émissaires à Antananarivo. L’île Maurice a reconnu officiellement le nouveau pouvoir, et enverra, dans les prochaines semaines, une délégation composée d’hommes d’affaire et de membres de gouvernement à Madagascar. Sans oublier le message de sympathie du président Sénégalais, Abdoulaye Wade, après la réunion de Durban.

Des sources concordantes laissent entendre cependant, à l’issue du refus des participants d’accueillir la délégation officielle de Madagascar à Fidji, au cours de la réunion de l’ACP (Afrique Caraïbes et Pacifiques), que l’UA tente, par des moyens subreptices, au niveau diplomatique, de mettre le bâton dans les roues du nouveau pouvoir à Madagascar. Jusqu’à quand?