dimanche , 28 avril 2024
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Le président de la République a renouvelé ses engagements pris lors de son investiture et a réitéré les grandes lignes de la politique générale de l’Etat. Pour son premier 26 juin a la tête de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina a remobilisé la nation pour la réconciliation et la solidarité. « Le devoir que vous m’avez confié est très lourd, mais je l’accepte avec humilité », a-t-il déclaré aux citoyens avant de rappeler ce à quoi il s’est engagé : « la bonne gouvernance, l’Etat de droit, la transparence, la démocratie, une justice impartiale, la lutte contre la corruption et des actions de développement durable ». Après 5 mois au pouvoir, il est toujours au point de départ.

Le grand oral du 26 juin : le président se répète à défaut d’actualité

Et pourtant, le président Rajaonarimampianina tente de dresser un bilan positif 2 mois et demi après la mise en place du gouvernement : « nous sommes en train de réaliser les actions de développement économique et social qui auront un nouveau visage pour faire émerger le Madagascar nouveau ». Pour justifier ses dires, il évoque le début de travaux routiers, le programme de réintégration des enfants déscolarisés, la création de 10 000 postes budgétaires dans l’Education nationale, sans oublier l’inauguration de travaux dont les mérites ne lui reviennent pas forcément.

Une PGE encore au stade des intentions

Hery Rajaonarimampianina revendique la politique générale de l’Etat qui selon lui est une mise en œuvre par le gouvernement de projets en accord avec la vision qu’il a dressée et les promesses qu’il a faites aux malgaches. Heureuses coïncidences donc, le document correspond texto au plan recommandé par le Système des Nations-Unis pour relancer l’économie et sortir de la crise. Le président a tout de même souligné ses priorités, à savoir la protection des richesses naturelles et du littoral. Il tombe dans la ritournelle de la richesse naturelle en dessous et au-dessus de la surface sans dire ce qu’il en fera.

La « protection et le développement » du tourisme, la sécurité, l’énergie pour tous, l’eau, la création d’emplois, les infrastructures, la préservation de l’environnement, les ports et les aéroports sont les autres priorités du chef de l’Etat. Ce dernier a répondu indirectement à la polémique sur une prétendue intention du pouvoir de dévaluer l’ariary. « Nous défendrons la valeur de notre monnaie puisque cela relève de la politique de l’Etat », a-t-il souligné. Devant les invités étrangers et le corps diplomatique, il a rappelé que « le pays a besoin d’investisseurs ».

Toujours occupé à réconcilier

La fête nationale qui célèbre officiellement le « retour à l’indépendance » de Madagascar est une occasion pour le chef de l’Etat de faire un grand discours. Cette année, la souveraineté nationale semble acquise, car elle n’a plus été évoquée. « Que la solidarité nous anime et devienne les fondations de l’entente entre tous les Malagasy », a déclaré Hery Rajaonarimampianina. Il affirme qu’il travaille sur la réconciliation tous les jours, « en témoignent la désignation du premier ministre et la formation du gouvernement ».

Le président a critiqué « certains dirigeants » responsables selon lui de la souffrance de la population à cause des instabilités des institutions et des calculs politiques qui passent avant la réalisation des actions de développement. « Il est de notre devoir sacré de respecter la parole donnée et la confiance que le peuple nous accorde », dit-il. Selon le président, il faut rétablir cette confiance, signe que celle-ci n’existe pas encore.