Le marché de l’assurance en constante évolution

Signe indéniable de la santé financière de la compagnie d’assurance ARO : la construction, à Antananarivo, d’un nouvel immeuble commercial de cinq étages sur un espace d’environ 2000m2, dans le quartier d’Ampefiloha. Le nouveau bâtiment, flambant neuf, a été inauguré en grande pompe samedi 12 juillet et accueillera bientôt, entre autres, une agence de la compagnie d’Assurance. La mise en exploitation ne doit surtout pas tarder puisque l’immeuble a englouti un investissement, hors taxes, de plus de 27 milliards de francs malgaches. Le rez-de-chaussée de l’immeuble est destiné notamment aux activités de commerce, tandis que les différents étages ont été aménagés pour devenir salles de bureaux, ou encore appartements. Les études architecturales ont déjà débuté en 1998, mais les travaux de construction n’ont effectivement commencé qu’en mai 2000, avec une interruption de courte durée courant 2002 consécutivement à la crise socio-politique.
Si la compagnie ARO se porte aussi bien c’est parce que le marché de l’Assurance, dans la Grande Ile, a connu au cours des dernières années une évolution indéniable malgré quelques problèmes récurrents, en attendant la publication d’un nouveau code.

ARO détient, pour l’heure, 58% de la part de marché dans le domaine de l’assurance. Cette compagnie, dont les 73% du capital sont détenus par l’Etat malgache, reste plus particulièrement dominante dans le domaine de l’assurance incendie et risque divers (71% de part de marché), dans le domaine maritime (62% de part de marché) et celui de l’aviation (70% de part de marché). Elle est placée, aujourd’hui, sous la tutelle du ministère des finances.

Le ministre malgache des finances, Radavidson Andriamparany, estime que la rentabilité financière doit primer chez la compagnie ARO, à la suite surtout de lourds investissements à l’image de la construction du nouvel immeuble d’Ampefiloha. Ce qui permet, dans le même temps, de créer des activités économiques, hormis les précédents investissements immobiliers de quelque 100 milliards de francs malgaches déjà effectués par ARO et qui, rien qu’à Antananarivo, la capitale, représentent une vingtaine d’immeubles. Les placements financiers réalisés par la compagnie n’en sont pas moins importants : plus de 300 milliards de francs. Sans oublier les titres de participation, à travers l’institution de capital risque Fiaro, évalués à plus de 13 milliards de francs. Des chiffres qui, par les temps qui courent, expliquent la situation financière de ARO dans ce secteur dont l’Etat, a priori, n’est pas pressé de se désengager.