dimanche , 19 mai 2024
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La presse s'interroge aujourd'hui sur les conséquences du récent « Atelier d?appropriation du code de la communication » qui s?est tenu hier, à l?hôtel Panorama, sous le haut patronage du ministre des Télécommunications, des Postes et de la Communication, Mahazaka Clermont et du représentant résident adjoint du PNUD.

Le nouveau code de la communication interpelle les journalistes.

Pour Tribune de Madagascar, « les journalistes ont favorablement accueilli la suppression des peines d’emprisonnement pour délit de presse ainsi que la possibilité des audiovisuelles privées de couvrir tout le territoire national. » 


Mais, selon Midi Madagasikara, « Bon nombre de professionnels des médias estiment que le texte ficelé par le comité ad hoc, n?a pas repris tout à fait les propositions et suggestions issues de ces différents ateliers. Il a été convenu notamment que toute peine afflictive de liberté sera supprimée, or, […] des notions aussi vagues sinon subjectives que les délits de diffamation et d?injure. […] susceptibles d?être interprétées au désavantage du journaliste qui ne bénéfice pas non plus, du moins pas expressément, de la présomption d?innocence, un principe juridique universellement admis. Au contraire, […] , « toute reproduction d?une imputation qui a été jugée diffamatoire sera réputée de mauvaise foi, sauf preuve contraire par son auteur ». C?est le monde à l?envers puisque le journaliste est supposé de bonne foi et qu?il appartient à la partie poursuivante de prouver le contraire. Le rôle de l?Ordre des Journalistes ne pêche pas non plus par sa clarté, puisque l?article 61 dernier alinéa, prévoit tout simplement que « le Conseil de l?Ordre est habilité à intervenir à tout procès de presse ». A quelle stade de la procédure et à quel titre ? »


Les journalistes ont demandé un « moratoire d?une semaine, pour formuler leurs énièmes propositions et remarques, faute d?avoir pu prendre connaissance du texte, avant cet « atelier d?appropriation du code de la communication » qu?ils ne reconnaissent pas tout à fait, comme le leur. » termine Midi.