mardi , 7 mai 2024
enfrit
Amnesty International appel à réagir d'urgence face aux traitements infligés à un sympathisant de Marc Ravalomanana.

Le sort d’A. Sarety préoccupe Amnesty International

Agé de 65 ans, Ali Sarety dirige le comité de soutien à Marc Ravalomanana dans le nord de l’île. Il est « susceptible d’être considéré comme un prisonnier d’opinion, est privé de soins médicaux spécialisés par les autorités et les forces de sécurité de la province d’Antsiranana, dans le nord-est de Madagascar ». Amnesty International s’inquiète de la sécurité d’Ali Sarety « car il risque, en tant que sympathisant de Marc Ravalomanana, d’être maltraité par des sympathisants du président sortant Didier Ratsiraka ».

Arrêté le 11 avril à Ambanja, en même temps que deux de ses gardes du corps, par des agents de sécurité fidèles au président sortant Didier Ratsiraka, il était détenu sans inculpation avec 18 prisonniers politiques et des personnes susceptibles d’être considérées comme des prisonniers d’opinion. « Le tribunal de première instance d’Antsiranana (ex- Diégo-Suarez) n’a pas été en mesure d’inculper ces détenus d’une infraction pénale prévue par la loi ».

« Ali Sarety reçoit actuellement des soins au centre médico-chirurgical de Saint Damien à Ambanja. Il pourrait être atteint de troubles neurologiques provoqués par les coups reçus au moment de son arrestation. Ali Sarety a besoin d’un examen et d’un traitement spécialisés pouvant uniquement lui être fournis dans la capitale Antananarivo. Cependant, les autorités provinciales fidèles au président sortant Didier Ratsiraka, et notamment des membres des forces de sécurité présents à Ambanja, feraient tout pour empêcher son transfert ».

Depuis le début de la crise malagasy, Amnesty International note un nombre croissant d’atteintes aux droits humains. Amnesty International fait état également « de nombreuses informations faisant état de sympathisants avérés ou présumés de Marc Ravalomanana qui auraient été intimidés, arbitrairement arrêtés et torturés par des représentants des autorités régionales, des membres des forces de sécurité ou des membres de milices soutenant le président sortant dans les quatre provinces « indépendantes ».

Aussi, Amnesty a-t-il lancé un appel d’urgence aux gouverneur de la province d’Antsiranana, M. Gara, au ministre de la défense sous le régime du président Didier Ratsiraka, Général Mounibou, au procureur du tribunal de la première instance d’Ambanja et au procureur général du tribunal de Majunga afin qu’ils puissent oeuvrer de sorte qu’Ali Sarety particulièrement et les
prisonniers d’opinions en général puissent bénéficier de la sécurité, des soins humainement nécessaires et d’un jugement dans les règles de l’art.